A400M : Un enjeu strategique majeur pour l'Europe ?
Les mots prononcés par le premier ministre français François Fillon sont à la fois sévères et cruciaux pour l'avenir de la France et plus largement de l'Europe dans l'industrie aéronautique mondiale.
Les retards de livraison des premiers avions de transport militaire européens A400M se font de plus en plus nombreux et en font l'avion accumulant le plus de retards dans toute l'histoire de l'aéronautique européenne. Un piètre record donc pour un avion qui sur le papier avait tout pour lui. Une performance aussi critiquable pour EADS qui peine à réaliser cet avion et qui aujourd'hui envoie des signaux contradictoires à tout bout de champ. L'entreprise semble en effet partagée entre l'abandon du projet et la prise de responsabilités.
Inde : Le Rafale dans le flou (Rafale : Le miracle indien n'aura pas lieu)
Nous vous parlons régulièrement sur Aeroplans du Rafale et de ses ambitions à l'exportation mais voila qu'aujourd'hui c'est une nouvelle défaite qui semble venir ternir le tableau de chasse du chasseur français. En effet, l'Inde aurait définitivement exclue l'avion de Dassault Aviation de l'un des appels d'offres les plus importants du moment.
L'Inde souhaite en effet renouveler sa flotte de chasseurs de combat et l'offre est alléchante puisque le contrat se porterait à 12 milliards de dollars environ pour 126 appareils. Le Rafale ne partait pas favori dans cette région du monde et affrontait ses grands rivaux du moment, les chasseurs russes, américains, le frère ennemi Eurofighter et le Gripen suédois, tous encore en lice pour l'obtention de ce contrat.
La Syrie dope sa défense anti aérienne grâce à la Russie
La nouvelle est prise avec beaucoup de précautions par les services de renseignement militaire américains mais il se pourrait bien que comme ses voisins libanais, iraniens et israéliens la Syrie soit en train de renforcer son système de défense anti aérien. Nous avons déjà abordé la question sous l'angle iranien puisque le pays est en train de recevoir des S-300 russes ce qui a entrainé une réaction sévère du camp israélien qui voudrait bien se doter en conséquence du fleuron américain, le F22 Raptor. Des S-300 qui aujourd'hui ne sont pas encore livrés, Moscou jouant la montre en multipliant les effets d'annonce contradictoires. Il faut dire qu'il s'agit de protéger les installations nucléaires locales éventuellement contre des raids aériens américains et israéliens. Le Kremlin attend peut-être aussi les élections à venir qui pourraient bien tourner en faveur des modérés. Nous avons également consacré plusieurs articles au don fait par Moscou au Liban d'une dizaine de MiG-29 ce qui place le pays au centre des intérêts de puissance russes mais qui jette aussi de l'huile sur le feu alors que finalement c'est toute la région qui semble améliorer sa défense anti aérienne.
Et si le Rafale volait au Koweït ?
Lors de sa dernière visite en février dernier dans le Golfe, le président Nicolas Sarkozy a rendu publique le désir du Koweït d'étudier l'achat de Rafale pour son armée de l'air. Une étude qui pourrait bien aboutir sur l'achat de 12 à 28 appareils et dont la deadline a été fixée pour la fin de cette année. Un nouvel espoir pour le chasseur français qui profite de l'engouement pour le matériel militaire hexagonal dans la région. Des propos confirmés le 13 mars par le vice-premier ministre et ministre koweïtien de la Défense, cheikh Jaber Moubarak Al-Hamad Al-Sabah : « Nous aimerions beaucoup les avoir (Rafale) au sein de nos forces armées », a-t-il ainsi déclaré lors d'un point presse.
Les relations entre la France et les pays du Golfe tendent effectivement à se renforcer ces derniers mois. Les annonces de coopération se font de plus en plus courantes et concernent de plus en plus des matériels critiques tels que les technologies liées au nucléaire ou à l'aviation de combat. Les voisins du Koweït sont eux-aussi en pourparlers avec la France et notamment pour le Rafale. Plusieurs contrats et accords ont été signés, notamment à Bahreïn, avec la ratification d'un accord de coopération militaire et une déclaration conjointe dans le domaine du nucléaire civil. L'achat de Rafale a également été évoqué avec Oman pour le remplacement des vieux Jaguar.
Bientôt des F-22 Raptor pour Israël ?
C'est une véritable échauffourée digne de la guerre froide qui se déroule actuellement au Proche Orient entre les Etats-Unis et la Russie. Même si les enjeux ne sont plus les mêmes, la lutte d'influence que se livrent les deux pays via leurs alliés israélien et iranien fait rage. Au centre des débats, des systèmes de défense anti-missiles de type S-300 russes et l'avion de dernière génération américain F-22 Raptor. Un avion qui reste interdit à l'exportation depuis une dizaine d'année mais qui aujourd'hui, pourrait bien céder devant le désir israélien de combattre son voisin iranien.
Les S-300 russes s'ils arrivent dans les mains iraniennes représenteraient une avancée majeure pour la défense aérienne du pays. Du point de vue israélien, cette avancée est tout bonnement inacceptable d'autant plus que les ambitions nucléaires de son rivale sont toujours au centre des discutions. Une inquiétude toujours accentuée par les déclarations faites pour l'annihilation de l'état hébreu.
Rafale et le mirage libyen
C'est une affaire à rebondissements que la vente du Rafale à la Libye. Déjà en 2007 on croyait l'affaire dans le sac puisque l'Elysée ainsi que Dassault Aviation annoncés la vente de 14 avions pour l'armée de l'air libyenne. Une annonce très vite démentie par les parties en présence et depuis, les discutions continuent et la situation devient de plus en plus complexe. Achat en coopération avec les Emirats Arabes Unis eux-mêmes client individuels, reprise des Mirage F1, vente d'hélicoptères Tigre ou encore systèmes d'armes. Ce qui pourrait être un beau contrat pour l'industrie française devient un challenge de plus en plus difficile.
En 2007 donc, nous pensions après des mois de tractations que Dassault avait enfin réussi à vendre son Rafale à une puissance étrangère mais il n'en fut rien. La Libye avait en effet une vision plus globale en vue de renouveler les différents équipements français qui équipent son armée (avions, navires Corvette). Le régime de Mouammar Kadafi aurait bien voulu se doter de l'hélicoptère franco-allemand Tigre. Or, si la France a officiellement autorisé la vente d'armes à la Libye, il n'en est pas de même pour notre voisin germanique. La vente des Tigre fut donc compromise ce qui mettait donc un terme à un possible contrat Rafale/Tigre.
Le bras armé de la Russie passe aussi par l'aviation de combat
La Russie utilise son industrie aéronautique de manière à étendre son influence dans le monde entier. Bien au delà des simples républiques d'ex-union-soviétique, le Kremlin ne cherche pas le simple bénéfice financier quand il vend des avions. Décryptage.
Des MiG pour accroitre sa puissance (Liban)
Sukhoi et l'alternative aux occidentaux
Cafouillage au Liban : Des MiG au centre d'intérêts de puissance.
La Syrie dope sa défense anti aérienne grâce à la Russie
USAF : Le contrat des ravitailleurs relancé
La nouvelle est tombée via le Wall Street Journal, l’affaire des tankers de l’USAF pourrait bien être relancée alors même qu’elle avait était mise en suspend lors des élections américaines pour la présidence. Une affaire complexe et qui a fait couler beaucoup d’encre. Au centre de ce remue-ménage un méga contrat pour le renouvellement de la flotte des ravitailleurs de l’armée de l’air américaine USAF. Un contrat de 40 milliards de dollars soit 179 avions que se disputent l’américain Boeing et un consortium franco-américain constitué d’EADS et de Northrop Grumman. Chacune des parties prenantes aura joué au maximum de son influence et des techniques d’intelligence économique. Ceci à tel point qu’aujourd’hui l’USAF se retrouve dans une impasse entre intérêts économiques et politiques et son besoin de plus en plus urgent de renouveler sa flotte.
Cafouillage au Liban – Des MiG au centre d’intérêts de puissance. La France impliquée ?
Nous vous parlions le 1er Janvier de l'annonce faite par le gouvernement libanais et par le service de coopération technique et militaire fédéral russe de la donation de 10 chasseurs de combat MiG-29, l'affaire prend aujourd'hui une autre tournure puisque le Liban a finalement reporté la visite de sa délégation officielle conduite par le général Michel Menassa prévu pour le mois dernier. A la place, c'est un groupe d'experts qui a était envoyé à Moscou de manière à vraiment prendre conscience de l'état des 10 appareils promis par la Russie. Selon certaines sources, un tiers des MIG-29 de la flotte russe sont trop rouillés pour décoller sans s'écraser. Un problème qui sera finalement remonté vers les libanais qui tiennent aujourd'hui à évaluer les appareils avant d'envoyer leurs pilotes pour un stage de huit mois.
Le Rafale volera-t-il au Brésil ?
Le Rafale volera ou volera pas au Brésil ?
Nous avons encore en tête l'annonce faite par les gouvernements français et brésilien quand à l'accord liant les deux pays dans la fourniture au Brésil de plusieurs milliard d'euros d'armement venant de France. A cette époque, nous avions coiffé sur le poteau l'Allemagne et la Russie et surtout, la vente de l'avion multi-rôles Rafale du constructeur Dassault Aviation a était abordée et le président Lula lui-même annoncera publiquement qu'il apprécie énormément l'appareil. Pas de quoi sabrer le champagne mais un élément encourageant pour un contrat qui pourrait bien peser pour 36 exemplaires (peut-être 120 échelonnés entre 2014, 2020 et 2023) et 2,2 milliards de dollars. Un beau contrat qui pourrait faire sortir le Rafale de son désert commercial avec panache.
La Suisse comme nouvel objectif du Rafale
Malgré sa possible déconvenue en Grèce en ce début d'année 2009, le Rafale de Dassault Aviation a encore quelques cibles dans sa ligne de mire. En vue, la Suisse, le Brésil, L'inde, le Koweït ou encore la Lybie. Au programme de votre site AEROPLANS, un topo sur les challenges qui attendent l'avion français dans ces contrées. Un épisode en cinq étapes qui commence aujourd'hui avec la Suisse et sera bientôt suivi par le Brésil.
Pour remplacer ses vieux Northtrop F-5, l'armée de l'air suisse a lancé un appel d'offre international pour un budget estimé de 1,36 milliards d'euros. Un appel d'offre qui devait originellement déboucher sur une décision courant juillet 2009. Pour cette somme, les helvètes devraient pouvoir se munir d'une vingtaine d'appareils de dernière génération. L'avion du constructeur français Dassault Aviation est en concurrence avec le Gripen suédois et l'Eurofighter du consortium EADS. Si l'on écoute certaines voix qui s'élèvent aujourd'hui des montagnes suisses, l'Eurofighter aurait était écarté par les autorités suisse indécises entre le Rafale et le Gripen. L'avion suédois a en effet toutes ses chances en Suisse. Outre ses qualités à l'exportation traitées précédemment, Saab produit un avion adapté au relief suisse et surtout au budget. Cependant, la principale menace qui se profile face au Rafale est aujourd'hui le peuple suisse.
Rafale, le flop à la sauce grecque ?
C'est une information à mettre dans la catégorie des rumeures mais alors que le pays figurait parmi les cibles potentielles pour la vente de l'avion français Rafale, il semblerait que la Grèce lui préfère son rival, l'Eurofighter. Pourtant les efforts déployés par l'hexagone ont été parfois surprenants et l'on aurait bien pu croire que l'avion multirôles de Dassault Aviation aurait pu accrocher ce pays à son tableau de chasse fantôme.
L'avionneur français a tout d'abord mis en ordre de marche son GIE Rafale (Groupement d'Intérêt Economique composé de Dassault, Snecma et Thalès) avec l'ouverture à Athènes d'un bureau dédié. L'objectif étant de faire clairement remarquer aux grecques que les français avaient envie de collaborer pour la vente de l'avion. Une collaboration déjà en marche depuis le programme de coopération Mirage 2000-5 et qui, avec le Rafale devait aboutir sur des échanges industriels majeurs pour les grecques. En effet, Dassault a fait une proposition de partenariat industriel poussé avec des grandes comme des petites entreprises locales et ce, assorti d'une offre d'échange de technologies de pointe à haute valeur ajoutée. Cela fait pourtant 35 ans que l'armée de l'air hellénique se fournit chez l'avionneur français (30 Mirage F1 et 30 Mirage 2000) mais il faut croire que cette fois encore, le vent ait tourné et que nulle affaire n'est acquise d'avance.
Le Rafale en OPEX : Feuilleton
Nous vous proposons un nouveau feuilleton sur les péripéties du Rafale à l'exportation. Rendez-vous dans la partie "Aviation Militaire" et découvrez nos articles au fil du temps. Nous reviendrons d'abord dans le temps avant de nous projeter dans l'avenir avec peut-être bientôt, les premières ventes de cet appareil en dehors de France.
Premier article : Red Flag 2008-04, le Rafale en OPEX.
Second article : L'échec marocain du Rafale.
Troisième article : L'année 2009 du Rafale.
Quatrième article : En vol pour la gloire ? Le Rafale aux UAE.
Cinquième article : Rafale : La politique passe à la vitesse supérieure.
Sixième article : Rafale, le flop à la sauce grecque.
Septième article : Les nouvelles cibles du Rafale - Partie 1 La Suisse
Huitième article : Les nouvelles cibles du Rafale - Partie 2 Le Brésil
Neuvième article : Les nouvelles cibles du Rafale - Partie 3 La Libye.
Dixième article : Les nouvelles cibles du Rafale - Partie 4 Le Koweït.
Rafale : Le miracle indien n'aura pas lieu.
Le Gripen rafle la mise au Koweït, le Rafale dans les cordes.
Aujourd'hui, des nouvelles du Rafale (Suisse, Libye, UAE).
Le Rafale réintègre l'appel d'offres indien.
Le Bourget et la consécration du Rafale ?
Rafale mérite à nouveau toute l'attention du Koweït.
Le Rafale entre le Brésil et les Emirats.
Au Brésil on parle du Rafale et du CSG.
Contre-offenssive de Saab et Boeing au Brésil face au Rafale.
Le 7 septembre le Rafale fait un pat de géant au Brésil mais à quel prix ?
Des transferts de technologie « à un niveau sans précédent » pour vendre le Rafale au Brésil.
La surprise des Embraer KC-390 ne fait de loin pas l'unanimité pour la vente de Rafale au Brésil.
Le Brésil, un précédent qu'il faudra assumer si le Rafale souhaite se vendre ailleurs.
Et si la stratégie de vente du Rafale au Brésil servait un intérêt plus grand ?
Guerre de l'information autour du Rafale au Brésil.
Sukhoi et l'alternative aux occidentaux
Quand on est une grande nation et que l'on souhaite se doter d'une aviation de combat performante, on a finalement que peu d'options. On peut soit se construire une industrie aéronautique propre avec toutes les difficultés que cela comporte. On peut racheter des appareils d'occasion à des puissances étrangères. Des appareils ayant déjà vécus et parfois en fin de parcours. Ou alors, pour les plus aisés on peut passer commande chez un des grands avionneurs. Seulement voila, il n'y a pas tant de choix que ça et le politique est souvent au cœur de la décision d'achat. Les grands pays leader qu'ils soient Européens ou Américains de par leur image et leurs choix politiques ouvrent eux-mêmes la place à des offres « alternatives ». Les Russes, les Suédois et bientôt les Chinois s'engouffrent aujourd'hui dans la brèche.
Rafale, la politique passe à la vitesse supérieure.
La presse s'est faite l'écho de l'évolution récente de la vie politique qui vient de plus en plus soutenir l'industrie aéronautique. Cette semaine le président de la République française, Nicolas Sarkozy est en visite dans certains des pays du Moyen Orient les plus importants quand on parle de vente. Et c'est bien de vente dont nous sommes en train de parler concernant l'avion de combat multirôles Rafale. Après de multiples échecs, il semblerait que l'industrie française passe clairement à l'offensive et ce, au grand jour. En vue, des marchés plus ou moins importants en terme de volume mais symboliques.