Aeroplans- Rafale GreceC'est une information à mettre dans la catégorie des rumeures mais alors que le pays figurait parmi les cibles potentielles pour la vente de l'avion français Rafale, il semblerait que la Grèce lui préfère son rival, l'Eurofighter. Pourtant les efforts déployés par l'hexagone ont été parfois surprenants et l'on aurait bien pu croire que l'avion multirôles de Dassault Aviation aurait pu accrocher ce pays à son tableau de chasse fantôme.


L'avionneur français a tout d'abord mis en ordre de marche son GIE Rafale (Groupement d'Intérêt Economique composé de Dassault, Snecma et Thalès) avec l'ouverture à Athènes d'un bureau dédié. L'objectif étant de faire clairement remarquer aux grecques que les français avaient envie de collaborer pour la vente de l'avion. Une collaboration déjà en marche depuis le programme de coopération Mirage 2000-5 et qui, avec le Rafale devait aboutir sur des échanges industriels majeurs pour les grecques. En effet, Dassault a fait une proposition de partenariat industriel poussé avec des grandes comme des petites entreprises locales et ce, assorti d'une offre d'échange de technologies de pointe à haute valeur ajoutée. Cela fait pourtant 35 ans que l'armée de l'air hellénique se fournit chez l'avionneur français (30 Mirage F1 et 30 Mirage 2000) mais il faut croire que cette fois encore, le vent ait tourné et que nulle affaire n'est acquise d'avance.

Aeroplans- Embraer Erieye Grece
D'un point de vue politique, la France a également fait des efforts qui auraient pu être appréciés par les instances grecques. Le président Nicolas Sarkozy s'était lui-même rendu dans le pays symbolisant ainsi la première visite d'un chef d'Etat français en Grèce depuis près d'un quart de siècle. Paris aurait même pu intégrer le Rafale dans une offre comprenant 40 Rafale, 10 frégates multimissions Fremm et 15 Super Puma. Cependant, la situation politique de la Grèce semble les obliger à choisir l'Eurofighter. Le pays avait suscité l'ire des capitales européennes en achetant des F-16 aux Etats-Unis (les grecs ont d'ailleurs annulé leur option pour 10 F-16/Block 52+). Il est possible donc qu'au lieu de satisfaire uniquement Paris, les grecs aient choisi d'encourager le programme européen d'avion de chasse engageant l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l‘Italie et l'Espagne. Ainsi, au lieu de choisir l'avion le plus intéressant en termes de retombées industrielles (échange technologique et création d'emplois), la Grèce choisi l'Eurofighter.


L'avion français aura tout de même été apprécié par les grecs. Ceci d'autant plus que le programme de présentation était plutôt ambitieux. Evénement le plus spectaculaire, le porte avions français Charles-de-Gaule aura lui-même fait le chemin jusque la mer Egée pour en faire la démonstration. Aussi, 5 Rafale appartenant à la BA-113 Saint-Dizier ont fait le voyage en Mai de l'année dernière pour participer à l'exercice commun « Aegean Gust ». Les forces armées françaises ont donc pu voler avec les F-16 de l'armée de l'air hellénique et faire des essais d'interopérabilité avec l'avion radar Embraer 145 « Erieye » grec. Malgré tout, l'affaire semble assez mal embarquée pour notre Rafale nationale...

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Aeroplans- Rafale Aegean Gust