ISS Rechetniev, en SibérieEn Russie, la quasi-totalité des satellites de télécommunications sont développés et produits par une entreprise appelée ISS Rechetniev, basée en Sibérie, dans la ville fermée de Zheleznogorsk. Depuis quelques années, cette entreprise, qui peut se vanter d’avoir lancé plus de 1200 satellites – un record absolu – travaille en (très) étroite collaboration avec l’industrie française.

Le délabrement de l’industrie russe des satellites

Tout le monde le sait, ce sont les Russes qui ont mis sur orbite le tout premier satellite de l’Histoire, que les Occidentaux ont surnommé « Spoutnik ». Sous l’impulsion de l’Armée Rouge, c’est toute une industrie qui a ensuite été créée pour répondre aux besoins toujours plus importants en matière de télécommunications spatiales.

Au fil des années, les Russes se sont ainsi dotés de toute une flotte de satellites de télécommunications, dont les performances n’avaient vraiment rien à envier à ceux de leurs camarades de l’Ouest.

L'équipe indonésienne devant Proton-M (crédit : Khrounitchev)Alors qu’Ariane 5 vient de boucler cinquante succès consécutifs, le lanceur russe Proton-M a connu son troisième échec en dix-huit vols. Comme pour le précédent accident, survenu un an plus tôt presque jour pour jour, c’est l’étage supérieur Briz-M qui est en cause.

Le Briz-M est également utilisé, dans une version plus légère, sur le lanceur léger Rokot, l’équivalent russe de VEGA. L’année dernière, il a également enregistré un échec dans ce cadre là, qui a fait perdre un précieux satellite expérimental aux Forces armées russes.

Ces étages supérieurs, comme le reste du lanceur Proton-M, sont développés par l’entreprise Khrounitchev. Il est intéressant de constater que de tous les échecs récents, aucun n’a affecté un tir commercial commandé par ILS, le principal concurrent d’Arianespace. Cette dernière exige un contrôle qualité d’un niveau bien supérieur à ce qui se fait habituellement dans l’industrie spatiale russe, ce qui peut apporter un élément de réponse à bien des questions. Il n'empêche : ces échecs à répétition font s'envoler le prix de l'assurance pour un lancement sur Proton, et ILS en pâtit donc indirectement.

 

 

Décollage d'Ariane 5 VA 208 (crédit : CNES/ESA/Arianespace)Jeudi à 22h54 (heure de Paris), Arianespace s’est offert un magnifique succès avec le décollage – à l’heure – du lanceur Ariane 5 ECA L564, qui a marqué le cinquantième succès d’affilée de la famille Ariane 5.

Cinquante succès d’affilée, c’est moins bien qu’Ariane 4 (qui avait fixé la barre à 74), mais c’est bien mieux que le principal concurrent, Proton, qui n’a jamais atteint un tel niveau de réussite en près de 400 vols !

D’ailleurs, en 2012, le lanceur russe n’a placé pour l’instant que cinq satellites commerciaux en orbite, contre maintenant six pour Ariane.

 

Posecompositesurlanceur_040Rejoignez l'ESA pour suivre le lancement du MSG-3 et d'EchoStar XVII ce soir.

Ayant pour objectif l'observation des conditions météorologiques depuis l'orbite géostationnaire, MSG-3 sera lancé par Ariane 5 depuis la Guyane française.

EchoStar XVII est un satellite Space Systems/Loral fabriqué depuis la platforme 1300 et sera opéré par Hughes Network Systems. Il servira à délivrer des services de télécommunications pour des individuels, entreprises et agences gouvernementales en Amérique du Nord.

La fenêtre de lancement de 29 minutes s'ouvrira à 23h36, heure de Paris. La retransmission en direct depuis Eumetsat en Allemagne commencera à 21h30, heure de Paris.

Aeroplans - La navette Discovery au dos du B747 modifié lors de son passage au dessus de Washington D.C.Reportage - Aeroplans vous propose aujourd'hui quelques photos prises par l'un de ses rédacteurs lors du dernier vol de la navette Discovery au-dessus de Washington D.C. mardi dernier. Accrochée sur le dos d'un B747 modifié, elle était partie en début de matinée du Centre Spatial Kennedy, où elle s'était vue préalablement retirer certains équipements sensibles, tels que les éléments pyrotechniques. Ceci afin de pouvoir l'exposer au célèbre musée de l'Air et de l'Espace de Washington D.C., dont l'annexe de l'aéroport de Dulles accueille parmi les aéronefs les plus mythiques du monde.

Le premier ATV en preparation a l ESTEC a Noordwijk (credit ESA)Alors que le troisième vaisseau spatial ATV est actuellement amarré à la Station Spatiale Internationale, les dirigeants du secteur spatial européen commencent (enfin) à réfléchir à la relève.

La fin programmée de l’ATV

Après l’ATV-3 qui a décollé de Kourou il y a deux semaines, il ne reste que l’ATV-4 pour le début 2013, et l’ATV-5 pour le début 2014. Ensuite, basta. Le programme sera définitivement clos.

En fait, il l’est déjà un peu, puisque la production des très nombreux composants a été officiellement stoppée au mois de mars. Il ne reste plus qu’à terminer l’assemblage des deux derniers exemplaires, et l’une des plus glorieuses pages de l’Histoire de l’Europe spatiale se tournera.

Le reservoir d hydrogene d un ESC-A en preparation aux Mureaux (credit Astrium)Astrium et Air Liquide viennent de créer une société commune, EuroCryospace, qui aura pour mission de développer les réservoirs cryotechniques pour la nouvelle évolution d’Ariane 5.

Mais l’existence même de cette dernière est toujours menacée par l'Allemagne, qui souhaite sauter cette étape pour passer directement au lanceur de nouvelle génération.

Les spécialistes du froid au service d’Ariane

Dès le tout début du programme de lanceurs européens, Astrium (qui était encore l’Aérospatiale) s’était associé à la Direction des Technologies Avancées (DTA) d’Air Liquide pour le développement et la production des éléments cryotechniques des différents étages.

Interruption de la chronologie du Vol 199 le 28 decembre 2010 sur rouge meteo (credit Arianespace).C’est la petite phrase que personne n’aime entendre lors d’une chronologie de lancement Ariane. Elle annonce que l’heure du tir est reportée d’une durée indéfinie, et qu’aucune solution technique n’y changera quelque chose. Petit reportage pour comprendre ce qui se cache derrière tout ça…

Le Centre Spatial Guyanais dispose d’importants moyens aux standards Météo France pour prévoir et analyser les phénomènes météorologiques. L’objectif est double, car on cherche à protéger non seulement le lanceur lui-même, mais aussi (surtout ?) les populations environnantes.

 

Vue d'artiste du système EDRS (crédit : ESA).Disposer d’un ensemble de satellites en orbite, c’est bien. Mais pouvoir communiquer avec eux, c’est mieux ! Toutes les grandes puissances spatiales disposent de satellites relais en orbite géostationnaires afin de pouvoir rester en contact permanent avec leur flotte orbitale. Toutes les puissances spatiales, sauf l’Europe…

Pourquoi des satellites relais ?

Un satellite, ou un vaisseau spatial, se déplaçant en orbite basse, il n’est visible par un point donné du globe que pendant une fraction de son orbite, c’est  dire quelques dizaines de minutes par jour, en cumulé.

Pour pouvoir communiquer avec lui, il faut donc disposer d’un important réseau de stations relais, au sol et en mer. Construire et exploiter un tel réseau a évidemment un coût très important, et installer des stations dans certains pays étrangers ne va pas sans poser un certain nombre de difficultés diplomatiques.

Selon nos informations, le vol VA205 d'Ariane 5 ES, qui doit placer sur orbite basse le troisième vaisseau spatial ATV, est reporté à la fin du mois de mars. Le lanceur vient pourtant de terminer son assemblage. Actuellement dans le BAF, les équipes d'Arianespace viennent d'installer la coiffe longue sur l'ATV-3, baptisé Edoardo Amaldi.

Il va donc falloir démonter la coiffe pour pouvoir accéder à l'ATV. On ne sait pas à l'heure actuelle si l'intervention - apparemment un problème sur la cargaison - aura lieu au BAF ou si elle nécessitera de rapatrier le vaisseau au S5. Dans tous les cas, le décollage ne pourra pas avoir lieu avant le 23 mars.

ROLLOUT42Rejoignez l'ESA pour le premier vol de qualification de Vega le lundi 13 février avec une fenêtre de lancement de 11h00 à 13h00 heure de Paris. Vega décollera du port spatial de l'Europe à Kourou, Guyane française, et aura pour mission de placer neuf satellites sur orbite. L'Europe disposera d'un système de lancement supplémentaire qui complètera sa flotte actuelle. La videotransmission commencera à 10h40 heure de Paris.

Adresse pour la vidéo :

http://www.esa.int/esaCP/SEMEWAWX7YG_France_0.html

Bon vol !