La nuit dernière, à 00h01 heure de Paris, le lanceur L551 a été lancé avec succès du Centre Spatial Guyanais. Il emportait les satellites de télécommunications ASTRA 3B, pour le compte de la SES, et COMSATBw-2, pour le Ministère allemand de la Défense.
Un peu plus de 33 minutes après le décollage, les deux satellites étaient correctement injectés sur leur orbite de transfert géostationnaire, marquant ainsi le trente-sixième succès d’affilée pour le lanceur européen.
Toutefois, ce n'est qu'une bataille de gagnée dans la guerre que se livrent Arianespace et ILS dans le transport spatial. Le concurrent russe a en effet réalisé pas moins de cinq lancements de Proton en 2010, dont trois commerciaux (satellites Intelsat-16, EchoStar XIV et SES-1).
Il faudra encore beaucoup d'efforts à l'opérateur européen pour rattraper ce retard, et il semble maintenant évident que les sept lancements annoncés d'Ariane 5 d'ici fin décembre ne pourront pas être réalisés, surtout avec un ATV dans le lot.
Mais hier soir, à Kourou, l'heure n'était pas aux lamentations, mais bel et bien à la fête. Les contre-temps qu'a connu le Vol 194 ne doivent pas faire oublier que l'Europe, grâce à Ariane 5, reste le leader mondial dans son domaine.
Après de longs mois de retard, le lanceur L551 devrait enfin prendre son envol de la Zone de Lancement n°3 du Centre Spatial Guyanais.
Il était à l'origine prévu pour le 24 mars, puis pour le 26 mars, mais avait dû être reporté au 9 avril suite à une anomalie détectée sur un Boîtier Electrovannes (BEV) de l'Etage Principal Cryotechnique. Ensuite, un nouveau délai avait dû être prononcé, cette fois à cause de la Platine de Gonflage Détente (PGD).
Il aura donc fallu six semaines aux équipes du CNES, d'Astrium, d'Arianespace et de Microtecnica (fabricant italien du BEV et de la PGD) pour remettre le lanceur sur pieds. Le nuage du volcan islandais Eyjafjallajökull aura apporté sa part de suspense en perturbant le transport de la PGD entre Kourou et l'Italie. Jean-Yves Le Gall, PDG d'Arianespace, s'est lui-même vu coincer quelques jours en Guyane suite au passage du nuage dans le ciel européen.
Mais cette fois, tout semble parfait pour un décollage prévu à 00h01 (heure de Paris) vendredi soir. Le lanceur a été transféré en Zone de Lancement jeudi 20 mai.
Rappelons que la coiffe longue de cette cinquantième Ariane 5 abrite les satellites COMSATBw-2, pour le Ministère allemand de la Défense, et ASTRA 3B pour la Société Européenne des Satellites.
Lancement à suivre depuis le video corner d'Arianespace et sur notre page Twitter en direct.
La navette américaine Atlantis a décollé, vendredi 14 mai au soir, de Cap Canaveral, en Floride, pour son 32ème et dernier voyage dans l'espace.
La navette américaine s'est envolée pour une mission de 12 jours sous le regard de plus de 40.000 invités de la NASA, un record.
Le 8 avril dans l'après-midi, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) a mis sur orbite son tout dernier satellite scientifique. Cryosat-2 - c'est son nom - est destiné à étudier les glaces à la surface de la Terre, afin de donner aux chercheurs une meilleure compréhension de certains phénomènes climatiques.
Cette mission est en réalité une seconde tentative, la première s'étant soldée par un cuisant échec. En octobre 2005, le premier Cryosat finissait en effet en morceaux au-dessus du Groenland. Le lanceur que l'ESA avait choisi d'utiliser était le Rokot russe, mis en œuvre par la société Eurockot, dont Astrium est actionnaire minoritaire. L'Europe n'avait pas eu de chance : l'échec de la mission Cryosat était le premier - et à ce jour le dernier - du lanceur Rokot, qui affiche un beau palmarès.
Une seconde mission, mais sur quel lanceur ?
A l'époque, l'ESA avait fait preuve d'une réactivité exemplaire : cinq mois à peine après l'échec, elle décidait la réalisation d'une nouvelle mission « Cryosat-2 » et fixait son lancement à mars 2009.
Vendredi dernier, la cinquantième Ariane 5 n'a pas pu décoller du Centre Spatial Guyanais en raison, selon Jean-Yves Le Gall, d'un « problème de pressurisation ». Nous allons essayer d'apporter quelques éclairages sur cette affaire.
Introduction au fonctionnement du Vulcain-2.
Le moteur Vulcain-2 d'Ariane 5 ECA fonctionne avec de l'hydrogène liquide (LH2) et de l'oxygène liquide (LOX). Ces deux éléments sont contenus dans d'imposants réservoirs situés dans l'Etage Principal Cryotechnique (EPC).
Pour mettre le moteur en fonctionnement, il faut laisser l'oxygène liquide parvenir dans sa chambre de combustion. Le passage de l'oxygène est régulé par des vannes pneumatiques (VAO, pour vannes d'alimentation en oxygène). Celles-ci autorisent ou non le passage de l'oxygène, suivant si elles sont alimentées ou non en hélium.
L'arrivée d'hélium est, quant à elle, gérée par un Boîtier d'Electrovannes Oxygène (BEVO). Les électrovannes qui constituent le BEVO sont commandées par un signal électrique, et elles permettent d'envoyer le moment venu l'hélium qui actionnera les VAO qui autoriseront l'oxygène à accéder au moteur.
La cinquantième Ariane 5 n'a toujours pas décollé. Hier après-midi, lors de la préparation du lanceur, un problème technique est apparu pendant la mise en froid du moteur Vulcain-2 de la Snecma, qui assure la propulsion de l'Etage Principal Cryotechnique (EPC).
En conséquence, une interruption du Temps Décompte (TD) est intervenue à H0-07min31s. C'était prévu, et les équipes du Centre de Lancement n°3 ne se sont donc pas inquiétées.
Le compte à rebours est ensuite reparti, mais s'est à nouveau interrompu seulement quarante-deux secondes avant le décollage, à 00h13 (heure de Paris). Cette fois, il y avait un problème avec la pressurisation du réservoir d'oxygène liquide de l'EPC, assurée par la sphère hélium située à proximité du Vulcain-2. Visiblement, cette anomalie n'était jamais apparue auparavant.
C'est la troisième fois que V194 est reporté. Le lancement avait d'abord été fixé au 24 mars, mais avait dû être décalé de deux jours suite à un incident technique. Le 26 mars, quelques heures avant le tir, un problème de pressurisation forçait les techniciens à ramener le lanceur au Bâtiment d'Assemblage Final (BAF).
La troisième tentative n'aura donc pas été la bonne. Un Jean-Yves Le Gall visiblement mécontent a indiqué qu'une nouvelle date serait prochainement annoncée. On rappelle que V194 doit mettre en orbite les satellites ASTRA 3B et COMSATBw-2.
A lire aussi : Décollage dans la nuit pour le vol 194 d'Ariane 5.
La cinquantième Ariane 5 devrait décoller ce soir, à 23h59 heure de Paris, du Centre Spatial Guyanais (CSG). Ce lanceur, L551, est le vingt-quatrième du lot de production PA, qui en compte au total trente. Il sera ce soir en configuration ECA, et sera équipé d'une case à équipements de nouvelle génération, dont ce sera le deuxième vol (le premier avait eu lieu en août 2009, sur le Vol 190).
La mission consiste à injecter sur une orbite de transfert géostationnaire (GTO) deux satellites de télécommunications, l'un civil, ASTRA 3B, et l'autre militaire, COMSATBw-2.
Comme nous vous l'annoncions précédemment, Arianespace procédera vendredi 9 avril au 194ème vol d'une fusée Ariane. Le lanceur Ariane 5 ECA transportera ses deux charges utiles, ASTRA 3B et COMSATBw-2 vers leur orbite depuis le port spatial de l'Europe de Kourou, en Guyane.
Le tir avait été reporté sans aucune date officielle le 26 mars dernier. Les équipes d'Arianespace avait alors laissé penser qu'une dizaine de jours serait nécessaire à la remise en condition du lanceur. Finalement, Ariane devrait rejoindre l'espace une semaine à peine après son précédent report de mission.
Aujourd'hui jeudi, cette Ariane 5 ECA va être transférée du bâtiment d'assemblage final (BAF) vers la ZL3, son pas de tir. La fenêtre de lancement s'étendra de 23H59 à 00H48 heure de Paris en espérant que cette fois soit la bonne.
Rappelons tout de même que ce vol est le 50ème d'une Ariane 5. Il emportera ASTRA 3B, fabriqué par Astrium pour le compte de la SES, et COMSATBw-2, construit par Thales Alenia Space et Astrium pour le Ministère allemand de la Défense.
Le 26 mars dernier, les ingénieurs d'Arianespace ont préféré reporter une nouvelle fois le tir de la fusée à une date ultérieure en raison d'une anomalie détectée sur un sous-sytème du lanceur Ariane 5 ECA. Précédemment, des vérifications complémentaires sur la fusée avaient déjà décalés la date du prochain lancement au 26 mars. Les 2 satellites de télécommunication à bord : ASTRA 3B et COMSATBw-2 devront encore patienter. Rien ne permet encore d’affirmer une nouvelle date de tir. Cependant, la date du 9 avril serait envisagée. Vendredi prochain, le vol 194 pourrait alors prendre le chemin de l’espace et mettre en orbite ses deux précieux passagers inaugurant ainsi une nouvelle saison pour Arianespace dont le planning de vol est d’ores et déjà décalé.