Aéroplans - Le premier lanceur japonais H-IIBLe Japon a procédé la semaine dernière au lancement de sa toute nouvelle fusée, la H-IIB. Pour ce vol inaugural, la charge utile était constituée du vaisseau HTV-1, destiné à ravitailler la Station Spatiale Internationale, qui effectuait lui aussi son baptême de l'Espace.

La H-IIB est développée par Mitsubishi Heavy Industries (MHI), et lancée depuis la base de Tanegashima. Elle prend la succession de la H-IIA, et porte tous les espoirs japonais de commercialisation du transport spatial.

En effet, le pays du Soleil Levant n'a jamais rencontré un grand succès dans ce domaine. Le premier lanceur réellement opérationnel était le H-II, qui n'offrait pas de performances suffisamment intéressantes pour concurrencer Ariane.

La version H-IIA a ensuite commencé sa carrière en 2001, et n'a jusque là connu qu'un échec. Un partenariat avait même été signé avec Arianespace et Sea Launch, permettant à chacun des trois opérateurs de remplacer un autre si il est incapable d'honorer un contrat dans les temps, et si le client le souhaite.

Mais l'accord n'a jamais profité à Mitsubishi, car le H-IIA n'a jamais été produit en nombre suffisamment important pour assurer une réduction des coûts autorisant une entrée sur le marché. Avec le H-IIB, le Japon espère inverser cette tendance, et parvenir enfin à remporter quelques contrats face aux deux géants Arianespace et ILS.

 

 

 

Ce week-end nous revenons en vidéo sur deux des plus importantes missions de l'ESA menées cette année : Herschel et Planck.

 

Aéroplans - Décollage d'Ariane 5 ECA pour le Vol 190Le lanceur Ariane 5 ECA a décollé hier soir à l'heure prévue, 00h09 (heure de Paris) du Centre Spatial Guyanais de Kourou ! Après une mission sans incident d'environ trente-quatre minutes, les satellites JCSat-12 et Optus D3 ont été injectés avec succès sur leur orbite de transfert géostationnaire.

Les clients, Sky Perfect JSAT Corporation et Optus, étaient ravis. Jean-Yves Le Gall s'est quant à lui félicité de ce trente-deuxième succès consécutif du lanceur européen.

JCSat-12 et Optus D3 pèsent respectivement 4t et 2,5t, et la performance demandée au lanceur L548 était de 7 622kg. Le précédent lancement remonte au 1er juillet dernier, avec le satellite TerreStar-1, et le prochain est prévu pour le 29 septembre, avec les satellites Amazonas-2 et SatcomBW-2A.

Notons également que le lanceur qui a décollé hier soir était équipé d'une case à équipements modifiée. La case à équipement est le bloc situé au-dessus de l'étage ESC-A qui abrite les ordinateurs de bord, c'est le véritable « cerveau » du lanceur.

Dans le nouveau design, les fibres de carbone qui constituent le cylindre et le cône ne sont pas construites de la même façon que précédemment.

Aéroplans - Mise en place d'Optus D3 sur Ariane 5Au Centre Spatial Guyanais de Kourou, les équipes du CNES, d'Astrium et d'Arianespace peaufinent la préparation du lanceur L548, la quarante-sixième Ariane 5 depuis 1996.

Le lancement est prévu dans la nuit de vendredi à samedi, à 00h09 heure de Paris.

La charge utile sera constituée du gros satellite japonais JCSat-12, construit par Lockheed Martin, et du petit Optus D3 australien, construit par Orbital.

Le précédent JCSat avait été lancé en 2007 par une fusée russe Proton-M qui s'était écrasée en plein Kazakhstan. Visiblement, l'opérateur japonais a préféré changer de fournisseur de lancement après cette douloureuse expérience. A l'inverse, le précédent Optus D était parti pour l'Espace en 2006 à bord d'une Ariane 5ECA, c'était le Vol 173.

Dans le BAF, les deux satellites et la structure SYLDA ont été installés sur le lanceur, qui sera emmené en Zone de Lancement n°3 jeudi matin. Nous vous invitons à suivre le lancement en direct sur le site d'Arianespace.

Aéroplans - Le lanceur européen Ariane 5C'est bien connu, en matière de transport spatial, les Européens sont les meilleurs. Ariane 5 est le lanceur le plus performant du monde, et il écrase la concurrence des autres nations. Sauf qu'en disant cela, on omet un fait pourtant bien réel : Ariane et Proton, sa principale concurrente, ne sont pas jugées selon les mêmes critères !

Examinons le bilan provisoire de l'année 2009. Ariane 5 a effectué trois vols, tous réussis, qui ont permis de mettre en orbite deux satellites institutionnels, Herschel et Planck, ainsi que trois satellites commerciaux, TerreStar 1, Hot Bird 10 et NSS-9.

De son côté, le concurrent ILS a réalisé quatre missions, elles aussi toutes couronnées de succès. Ce sont quatre satellites commerciaux qui ont été mis en orbite géostationnaire : W2A, ProtoStar 2, Sirius FM-5 et AsiaSat 5.

A première vue, en ce milieu d'année, les bilans sont donc sensiblement égaux, tant en terme de nombre de vols effectués qu'en terme de satellites à lancer. Mais voilà, on en oublierait presque qu'ILS, contrairement à Arianespace, n'a pas l'exclusivité sur son lanceur !

Outre ses quatre vols commerciaux, Proton a aussi réalisé deux tirs institutionnels pour le compte de l'agence nationale des télécommunications (GPKS) et du Ministère de la Défense. D'ici à la fin de l'année, ce sont encore trois de ces missions d'Etat qui doivent avoir lieu.

Pour Arianespace, des organisations comme l'ESA ou les Ministères de la Défense européens sont des clients comme les autres. L'ATV, les satellites Hélios ou Skynet sont des charges utiles institutionnelles, mais considérées comme commerciales ! Par exemple, dans le cas d'Herschel/Planck, l'ESA a dû payer pour utiliser son propre lanceur, puisqu'il est officiellement géré par Arianespace.

Aeroplans - ArianeA la fin des années 1970, le « lanceur à trois étages de substitution », ou LIIIS, qui était en projet en Europe manquait cruellement d'un nom. Il avait été créé sous l'impulsion de la France, son développement - et son financement - étaient d'origine principalement française, et c'est tout naturellement que, quand le Président Giscard d'Estaing a demandé qu'un nom de baptême soit choisi, on a penché pour un nom à consonance française.

Depuis, le lanceur européen a fait son bonhomme de chemin. Il est devenu le plus performant disponible sur le marché, tant en terme de fiabilité que de masse satellisable. Et une donnée est restée constante depuis les premiers jours : la prépondérance de l'Hexagone dans le programme.

 

lancement DnieprMercredi dernier, un lanceur russe Dniepr a mis en orbite six petits satellites (12 à 200kg) sur orbite basse. Le vol était assuré par l'opérateur national MKK Kosmotras, et a eu lieu depuis le cosmodrome de Baïkonour.

Les Dniepr sont d'anciens missiles balistiques R-36 (nom de code OTAN : SS-18 Satan) démilitarisés. Leur reconversion en lanceurs spatiaux civils relève d'une utilisation intelligente de stocks existants et devant être de toute façon détruits suite aux accords de désarmements.

Sur les six satellites de cette mission, trois étaient d'origine européenne. Deimos-1 et UK-DMC2 ont été construits par l'Anglais SSTL et rejoindront la constellation DMC de suivi des catastrophes naturelles. NanoSat-1B, quant à lui, est un satellite expérimental espagnol.

Ce n'est de loin pas la première fois qu'une myriade de microsatellites européens vole sur Dniepr, et on peut se demander s'il ne serait pas une bonne idée de disposer d'une capacité de lancement légère autonome.

Actuellement, il est possible de placer des petits satellites en charge additionnelle sur Ariane 5. Ainsi, le Vol 187 du début d'année avait emporté les deux SPIRALE de la DGA. De même, le NanoSat-1B mis en orbite avant-hier a un prédécesseur, NanoSat-01, qui a volé sur une Ariane 5G+ en décembre 2004.

Aéroplans - Le vaisseau Cygnus approche de l'ISSAu cours du dernier mois, la branche italienne du groupe Thales Alenia Space (TAS) a signé pas moins de trois contrats d'une importance capitale pour l'avenir du transport spatial européen.

Le plus spectaculaire est sans doute celui lié au programme américain Cygnus. Il s'agit d'un vaisseau de ravitaillement privé pour la Station Spatiale Internationale, dont la maîtrise d'œuvre a été confiée au groupe américain Orbital Science Corporation. Ce dernier construit la plate-forme (notamment à partir d'éléments de la sonde Dawn et des satellites STAR GEO) et a sous-traité à TAS le développement du module pressurisé (PCM), celui qui abritera la cargaison. Neuf exemplaires sont d'ores et déjà commandés.

Parallèlement à ce juteux contrat, TAS s'est également vu confier par l'ESA la réalisation des véhicules expérimentaux IXV et EXPERT. Le premier est un projet extrêmement ambitieux visant à donner à l'Europe la maîtrise de la rentrée atmosphérique avec des corps portants. Le second, tout aussi important, est un petit véhicule qui sera lancé l'année prochaine sur une trajectoire balistique afin d'étudier des phénomènes liés à la rentrée atmosphérique.

Actuellement, TAS Italie développe déjà les modules logistiques MPLM qui sont placés dans la soute de la navette américaine et qui permettent de transporter du fret vers l'ISS. La filiale italienne est aussi à l'origine du module Columbus, le QG de l'Europe en orbite basse, et elle a construit pour le compte de la NASA deux autres petits modules de l'ISS, Harmony et Tranquility. Elle a également développé la partie pressurisée de l'ATV.

Aeroplans - GALILEOSi l'Europe n'a aucun mal pour imaginer et concevoir des systèmes spatiaux innovants et performants, la mise en œuvre de ces projets continue d'être un obstacle. Et pourtant, les retombées économiques ne manquent pas et un projet comme GALILEO aurait à sa portée bon nombre de contrats commerciaux si seulement il avait été déployé en temps et en heure. Reste que les européens ont toujours du mal à travailler entre eux. Si l'on pouvait croire que ces mêmes retombées économiques furent le problème, il devient évident que la question est ailleurs. Vision commune, répartition des compétences, l'Europe semble avoir encore du mal à se fédérer autour de ces projets qui pourtant représentent l'avenir de son industrie spatiale.

5 ans, c'est le retard qu'affiche aujourd'hui l'ambitieux système de géolocalisation par satellites GNSS GALILEO. Le programme dont les coûts commencent à dangereusement s'envoler au-delà des 10 milliards d'euros sur 20 ans, ne voit toujours pas le bout du tunnel alors que la cour des comptes européenne rend les résultats d'un audit peu flatteur. Aux dires de cette instance de contrôle, le projet GALILEO aurait tout bonnement était « mal préparé » et « mal géré ». Il faut dire que personnes n'a encore été nommé à la tête du programme et pour cause, chaque pays membres essayent de tirer un maximum de profits pour son industrie nationale. Evénement logique, il l'est moins quand il commence à mettre en péril la totalité du programme.

Aeroplans- Ariane 5Le futur du lanceur lourd européen nous aura fait, et nous fera encore, vibrer plus d'une fois. Le projet que l'on pourrait vulgairement dénommé « Ariane 6 » aura été pour les simples observateurs que nous sommes plus malmené que jamais alors même que le président de la République, M. Nicolas Sarkozy, vient finalement de lancer les préparatifs pour cette prochaine génération de lanceur.

Attente interminable, un rapport présenté au Premier Ministre, M. François Fillon, qu'il est difficile de déchiffrer et des articles de presse alarmants, l'avenir de la fusée Ariane ne semblait pas toujours emprunter les chemins que nous aurions voulus. Aujourd'hui, nous vous proposons de revenir sur ce couac bien à la française.

Un avenir tourné vers les lancements commerciaux ou institutionnels ?