C'est une excellente nouvelle qui nous vient du Castellet dans le Var quant à la poursuite du programme A400M. En effet, les Ministres de la Défense des pays européens clients du futur avion de transport militaire d'Airbus ont décidé de continuer à développer l'appareil et donc de continuer à négocier pacifiquement avec EADS. Si le contexte de ces négociations n'était pas des plus favorable à une telle décision, l'impulsion du ministre français de la Défense, M. Hervé Morin, aura était déterminante pour la signature de cet accord appelant de plus amples négociations après les vacances estivales.
Entre insuffisance budgétaire, influence étrangère, problèmes de conception et de mise en chantier, les contre temps n'ont pas manqué pour donner au programme A400M trois ans de retard sur son planning d'origine. Si tout le monde y va de ses problèmes, il est satisfaisant de voir que certains des acteurs ont bien compris l'enjeu de ce programme et ont réussi à fédérer les plus sceptiques autour d'un projet européen ambitieux.
Entre scandale financier et instabilité de ses clients, le JAS-29 Gripen, pourtant triomphant dans sa commercialisation de par le monde, est aujourd'hui en difficulté. Un contre temps pour un appareil qui a toujours un fort potentiel pour beaucoup de nations sur la planète. Avec des qualités de vol de tout premier ordre, un prix attractif et une tactique de vente plutôt efficace, le Gripen dont la maitrise d'œuvre appartient au Suédois Saab devrait parvenir à se tirer de ce mauvais pas dans les plus brefs délais.
Un mois de réflexion supplémentaire c'est ce que se sont accordés les ministres des pays membres de l'aventure A400M lors de leur dernière réunion de Séville. Après un premier moratoire de trois mois et différentes solutions temporaires réfléchies, les différentes parties prenantes ne sont pas arrivées en Espagne avec le sourire et ce, surtout pas du côté Britannique. Il faut dire que de l'autre côté de la Manche, les problématiques se succèdent sur les contrats de défense. Nous parlions de l'envolée des prix de l'Eurofighter qui ont déjà amenés les Anglais à faire pression sur les Allemands sans que l'on ne connaisse à ce jour les modalités exactes de l'accord. Aujourd'hui ce sont les coûts supplémentaires du programme A400M qui mettent nos voisins au pied du mur.
Pas d'annonce lors du salon du Bourget concernant la vente du Rafale à une puissance étrangère et voila que l'espoir retombe un peu. Si elle fut le fait des plus optimistes, l'annonce qui aurait put venir des Emirats arabes unis semblait un peu prématurée, les améliorations exigées par le client n'étant pas encore disponibles. Reste que l'appareil de Dassault Aviation continue de tracer sa route puisque outre des progrès « substantiels » aux EAU, il est sur la short list brésilienne pour l'achat de 36 avions de combat.
Le Brésil et son accord de partenariat stratégique avec la France.
Un des espoirs le plus sérieux pour l'exportation du chasseur omnirôle français demeure le Brésil. Le président Lula ne cache pas son intérêt pour l'appareil et les Français ont fait beaucoup d'efforts pour remporter ce contrat.
L'Indonésie renforce son armée et y consacre des moyens financiers de plus en plus importants. Le mois dernier, les autorités de Jakarta ont déclaré que sur les cinq prochaines années, ce sera 1,2% de son PIB qui sera consacré au renouveau de ses forces armées. Au menu, des sous-marins, des avions de transport et même des avions de chasse. Peut-être peut-on y voir l'émergence d'un nouvel appel d'offre international auquel pourront répondre les européens alignant le Rafale, le Gripen et l'Eurofighter ? Rien n'est moins sûr...
L'Indonésie voit se profiler la menace d'une course à l'armement en Asie du Sud Est, et ne prend pas cela à la légère. On connait l'ambition de la Chine, et de plus, Singapour et la Malaisie multiplient les contrats. L'Australie a également débloqué 72 milliards de dollars pour ces vingt prochaines années. Jakarta réagit et commence à faire son marché chez ses fournisseurs habituels.
Contrairement à son concurrent européen, le Rafale de chez Dassault Aviation, l'Eurofighter Typhoon a décroché un contrat à l'export en dehors de l'Europe avec l'Arabie Saoudite. En plus de cela, le programme bénéficie des commandes de la part des pays membres : le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Si le Royaume-Uni a fait des vagues, l'Allemagne confirme aujourd'hui l'achat de 180 de ces avions de chasse.
Le calme revient en Europe.
Nous vous parlions des remous provoqués par les Anglais alors que leur budget ne semblait pas suffir à satisfaire leurs engagements vis-à-vis d'EADS. Le consortium Eurofighter, qui comprend le Britannique BAE Systems, l'Italien Finmeccanica et le franco-germano-espagnol EADS avait alors mis la pression sur le gouvernement anglais pour qu'il honore ses engagements. L'Allemagne avait alors pris les choses en main, craignant pour l'avenir d'un programme qui l'avantage tout particulièrement. Aujourd'hui le Royaume-Uni est officiellement rentré dans le rang bien que l'on ne connaisse pas encore le nombre ni le prix des futurs avions livrés à Londres.
Alors que Louis Gallois, PDG d'EADS, annonce que le groupe a effectivement fait des erreurs en négociant le contrat initial pour la production de l'avion de transport militaire européen A400M, un délai de réflexion de 6 mois vient d'être décidé par les gouvernements français et allemand, principaux clients d'Airbus. Le développement de l'appareil subit actuellement d'importants retards (entre 3 et 4 ans essentiellement à cause du logiciel de régulation des turboréacteurs) et les pays clients commencent tout simplement à s'impatienter. Il faut dire que les flottes en service subissent de plus en plus les aléas du temps et les capacités notamment de la France commencent à en souffrir.
La vente d'un avion de combat est un feuilleton à rebondissements. La vente de Rafale si elle a lieu un jour, n'aura de loin pas dérogé à la règle. Au bataillon des clients potentiels pour l'avion français, le Koweït est aujourd'hui de retour. Après une annonce décevante de la part des autorités koweitiennes, le pays semble aujourd'hui toujours dans l'incertitude quant à son futur avion de chasse. On croyait le Gripen suédois victorieux et pourtant, le Rafale mérite de nouveau « une attention particulière » selon ces mêmes officiels.
Selon l'agence de presse publique locale Kowait News Agency le ministre de la Défense (également vice-Premier ministre) aurait annoncé que le chasseur de Dassault Aviation « méritait une attention particulière ». Cheikh Jaber al-Hamad al-Sabah s'exprime ainsi rappelant l'appel d'offres en cours dans ce pays et qui pourrait finalement porter sur 14 à 28 Rafale. Il souligne également la haute qualité de l'avion français et sa technologie avancée.
Depuis l'effondrement de l'Union soviétique, l'Inde change de plus en plus sa stratégie sur le marché mondial de l'armement, diversifiant ses sources d'approvisionnement. Evidemment, la Chine joue un rôle majeur en tant que l'un des principaux producteurs d'armes de la planète. Mais il faut aussi compter sur les Américains et les Européens qui pourraient bien briller dans cette région du monde.
Si la valeur absolue des exportations russes vers New Delhi a augmenté, ce n'est en fait pas dû à une augmentation de ses parts de marché, mais cela cache une perte d'influence majeure dans ce pays où se joue pourtant le plus gros appel d'offres du moment pour la fourniture de 126 avions de chasse polyvalents.
On savait que les Emirats arabes unis envisageaient « sérieusement » d'acquérir l'avion français Rafale pour le renouvellement de leur flotte de combat, mais cette semaine les déclarations du cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane nous ont tout logiquement fait frémir, puisque les discussions seraient maintenant très « avancées » et deviendraient de plus en plus « utiles ».
En lice pour l'acquisition d'une soixantaine de Rafale, ce pays pourrait bien devenir le premier client autre que la France à faire voler l'avion de Dassault alors même que plusieurs contrats sont en discussion de par le monde. L'annonce pourrait être faite lors du prochain salon du Bourget qui se déroulera du 15 au 21 juin.
Alors que l'on croyait que le Rafale n'avait pas satisfait aux exigences indiennes pour le renouvellement de leur flotte de combat, les soupçons de certains quand à une manœuvre de déstabilisation se révèlent aujourd'hui fondés. Le chef de l'armée de l'air indienne a en effet annoncé officiellement que Dassault Aviation pouvait participer avec son Rafale à l'appel d'offres lancé par New Delhi pour l'achat de 126 avions de combat.
"Dassault Aviation a été autorisé à placer son Rafale pour des essais", a indiqué à l'AFP un responsable du ministère de la Défense mercredi (soit après la formation du nouveau gouvernement indien). Des essais que se dérouleront très bientôt pour la sélection de l'appareil qui remportera le plus gros appel d'offres du moment puisque le marché est évalué à entre 10,4 et 12 milliards de dollars.