On est de plus en plus confiant quant à l’avenir de l’appareil de transport tactique et pré-stratégique européen fabriqué par Airbus Military, filiale du groupe EADS. En effet, les clients qui étaient pourtant divisés en ce début de feuilleton s’accordent de plus en plus sur la marche à suivre vis-à-vis du groupe européen d’aéronautique et de défense. Rallonges substantielles, oublis de pénalités et maintenant possibilité d’avances remboursables, les Etats clients affichent leur bonne volonté. De son côté, EADS cherche toujours à obtenir le plus possible pour les 5,2 milliards d’euros de surcoûts du programme. Mais, la marge de manœuvre du groupe se réduit alors que ses clients lui demandent de prendre maintenant en charge entre 900 millions et 1,4 milliard d'euros de plus que les 800 millions déjà pris en charge par l’industriel.
Le 26 janvier 2010, à 10h21 heure locale, l’avion expérimental de la firme japonaise Kawasaki a pris son envol depuis la base aérienne de Gifu, dans le centre du Japon. Le vol s’est déroulé sans problème selon les sources officielles. Baptisé XC-2 #1, il ne faut pas le confondre avec l'AIDC XC-2, qui était un prototype d'avion de transport civil taïwanais. Il fut conçu par Aerospace Industrial Development Corporation mais il n'y eut qu'un seul prototype qui effectua son premier vol au cours de l'année 1978.
Selon l'agence Reuters, le Président Lula aurait tranché en faveur du Rafale pour équiper l'armée de l'air brésilienne, et ce après avoir reçu une nouvelle proposition moins coûteuse de la part du constructeur aéronautique français Dassault Aviation.
"Le président Luiz Inacio Lula da Silva et le Ministre Nelson Jobim (Défense) ont tranché en faveur du Rafale après que le français Dassault a réduit de 8,2Md$ à 6,2Md$ le prix du lot des 36 avions pour la force aérienne brésilienne", rapporte le quotidien Folha De S. Paulo, un journal pourtant hostile au président brésilien. Rappelons que cet organe de presse avait été le premier à relayer les rumeurs concernant la préférence de la FAB pour le Gripen NG.
Depuis les attentats de Bombay, le budget de la Défense indienne a continué d’augmenter. Même si ce dernier est principalement affecté à l’armée de terre (41% des crédits), notamment pour le traitement des salaires et des frais de personnel relatifs à une armée de 1,1 million d’hommes, l’armée de l’air tire son épingle du jeu.
Avec 2,8Md$ de budget, c’est avec sérénité que l’Indian Air Force (IAF) renforce et modernise ses capacités. Face à ses menaces régionales allouant encore plus de budget à leur Défense, puisque la Chine débourse plus de 70Md$ et le Pakistan alloue 3% de son PIB (2,5% du PIB indien en valeur relative), la tache est aussi grande qu’urgente.
Désormais nous savons que le Rafale ne sera pas le seul en lice pour le contrat libyen, qui pourrait donner lieu à l’exportation de quatorze avions pour Dassault Aviation et ses partenaires. Si la concurrence avait subitement fait son apparition alors que l’on croyait la Libye en négociations exclusives avec la France, le Rafale reste en tête. Alors qu’une délégation de haut rang était en visite à Paris pour reparler des différentes offres françaises concernant le Rafale, huit hélicoptères Tigre et des véhicules blindés, les informations concernant un éventuel contrat avec le russe Soukhoï se font rares. Comme toujours nous dira-t-on, les Russes traitant habituellement ce genre de négociations dans le plus grand secret. Reste que les avions russes prennent toujours une place importante sur le marché mondial, et tout particulièrement dans cette région.
Nous sommes le vendredi 29 janvier et la Russie donne un signal fort au reste du monde. Avec l'envol du premier démonstrateur de son chasseur de cinquième génération, Soukhoï, et donc Moscou, donnent un sens aux affirmations faites depuis des mois sur la survie des programmes aéronautiques russes.
Premier d'une série de trois appareils qui devraient être mis en service cette année (l'un comme banc d'essais statiques, l'autre devrait également voler), le PAK-FA Soukhoï T-50 qui s'est envolé pendant 47 minutes vendredi est l'emblème d'une révolution aéronautique russe qui ne souhaite pas laisser le monde des chasseurs de cinquième génération aux Américains et à leur F/A-35.
Alors que les négociations se déroulent toujours en toute discrétion, les observateurs n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent concernant ce contrat estimé entre 6 et 8Md$ pour le Rafale et ses équipements. Cependant, les Émiratis ont récemment pu conforter leur préférence pour l’avion français. À l’occasion de l’exercice Air Tactical Leadership Course (ATLC), qui s'est déroulé aux Émirats Arabes Unis du 15 novembre au 9 décembre, les hypothétiques clients du GIE Rafale ont pu se rendre compte de la supériorité de l’appareil français sur ses concurrents. Réalisant un « carton plein », selon le lieutenant-colonel Fabrice Grandclaudon, commandant de l'escadron 1/7 Provence (Saint-Dizier), participant à l’exercice avec six appareils.
Alors que Brasília devait annoncer le vainqueur d’un des plus gros appels d’offres du moment début 2010, les tensions qui animent les relations entre le Président Lula et ses militaires remettent en cause la préférence pour le Rafale qu'avait annoncée Nicolas Sarkozy. Si l’on ajoute à cela la campagne présidentielle à venir au Brésil, on ne sait toujours pas si l’avion de Dassault va pouvoir décrocher ce contrat de plusieurs milliards de dollars.
Si le président Lula prenait effectivement l’initiative d’ouvrir le débat devant le Congrès de son pays tel qu’il l’a annoncé mi-janvier, le choix pourrait alors prendre beaucoup de retard et même ne pas concerner M. Lula, qui finira son mandat le 31 décembre. La polémique fait donc rage dans ce pays, et le partenariat stratégique entre la France et le Brésil sur les problématiques de Défense pourrait bien ne pas concerner l’appareil français.
Nous le disions précédemment, même si les approches sont différentes d’un pays à l’autre quant à la marche à suivre pour le futur de l’A400M, tous s’accordent à ne pas céder à ce chantage grossier auquel se livre Airbus. Pour calmer le jeu, une rallonge de 2Md€ en faveur d’Airbus serait à l’étude par les Etats clients. Une manière de couper la poire en deux et de sauver le programme.
Elle proviendrait en fait du contrat initial liant l’industriel à ses clients pour prendre en compte notamment les risques d’inflation. Le reste serait alors à la charge d’EADS pour un montant nettement au-delà des 2,4Md€ déjà provisionnés. Pour Louis Gallois et Tom Enders, cette solution est d’ores et déjà inacceptable puisque le groupe a proposé à ses clients prendre en charge le reste des coûts de développement (soit les dépenses les plus importantes qu’il reste à verser).
Un ultimatum. Voilà ce que lance le groupe aéronautique et de défense européen EADS à l’encontre de ses « clients » pour la survie de l’A400M. Si cette affaire devient de plus en plus cocasse, ce programme visant à doter l’Europe d’une offre d’avions militaires de transport ne tient plus qu’à un fil et ses supporters risquent fort d’être déçus.
Les relations entre le fournisseur, qu’est EADS via sa filiale Airbus Military, et ses clients menacent de l’arrêt pur et simple du projet. D’un autre côté, les clients ne peuvent même plus parler d’une seule voix et mettent également en péril la survie de ce qui devait être le symbole d’une Europe de la Défense unie et en pleine expansion. EADS a demandé aux pays acquéreurs une rallonge de 5,3Md€ pour le reste du développement de l'appareil et a offert de supporter une hausse "similaire" des risques de production. Petit tour d’horizon avant la réunion qui se fera dans le cadre de l’OTAN les 4 et 5 février prochains à Istanbul, et qui devrait nous en dire plus sur le futur de l’A400M.