Ce n’est un secret pour personne, les relations entre la France et l’Allemagne ont toujours été conflictuelles dans l’industrie aéronautique. Malgré la création du consortium européen EADS, la lutte entre Paris et Berlin n’a pas cessé. Des divergences symbolisées par de grosses affaires et qui aujourd’hui nous amènent à penser que les rumeurs annonçant la restructuration du tissu industriel européen ne sont pas sans fondements.
Ainsi, alors que la position des deux gros actionnaires Daimler et Lagardère ne sont toujours pas claires malgré certaines déclarations, la rumeur enfle autour de la création de deux champions nationaux. En effet, la France penserait à structurer les activités de Dassault et de Thales pour contrer l’influence croissante des Allemands dans EADS ou de la montée en puissance d’OHB.
Ca y est, la révolution est en marche sur Internet pour Airbus Military ! Si l’adaptation aux nouvelles technologies de l’information est dure à faire passer, cela semble être sur la bonne voie dans la filiale d’EADS.
Celle-ci a ainsi mis en ligne un site soigné et pertinent. Ce dernier répond à la demande croissante d’informations et de média de la part du publique mais aussi des professionnels. Nous pensons tout particulièrement au combat que livre l’avionneur face à Boeing pour l’obtention du contrat KC-X ou à la déferlante médiatique sur l’A400M.
D’aucun aura remarqué que la France et les Emirats arabes unis entretiennent depuis des années des liens privilégiés dans le domaine de la défense. La diplomatie française et bien-sûr les industriels ont souvent déployé de gros efforts pour faire en sorte de devenir le fournisseur privilégié de ce pays. Et en dehors de certains couacs bien de chez nous, inutile de repréciser que cette relation privilégié apportent beaucoup de bénéfices tant aux Emiriens qu’aux Français.
Malgré que la récente affaire des centrales nucléaires qui reviendra finalement aux sud-coréens fasse tâche d’huile, la France arrive souvent à tirer son épingle du jeu aux Emirats.
Depuis quelques jours, vous pouvez télécharger gratuitement le nouvel écran de veille dédié à l’Eurofighter. Pour cela rien de plus simple, rendez-vous sur le site officiel du chasseur et laissez vous guider.
Le programme est de qualité et vous présentera une série de photos en haute résolution toutes plus belles les unes que les autres. On notera aussi l’apparition du calendrier et de l’heure. Un petit gadget en plus qui fait de cet écran de veille un outil original sur votre ordinateur.
Une fois de plus, EADS démontre de son désir d’accroitre sa communication grand publique. Après la mise en service d’un site tendance pour Airbus Military et la rénovation toujours en-cours de son site global, le consortium est en pleine révolution communicative.
La réponse se cache surement derrière cet acronyme peu engageant : AEJPT soit « Advanced European Jet Pilot Training ». Mais attention, le programme est potentiellement explosif. Il se joue de nombreuses manœuvres internationales qui ne sont pas sans rappeler les difficultés éprouvées par l’Alpha Jet pour équiper l’armée de l’air américaine en son temps.
Si déjà à l’époque, l’Alpha Jet, autrefois dénommé TA501 a dû faire face à une compétition acharnée face aux E-650 Eurotrainer et T-291 de VFW-Fokker, le futur avion d’entrainement européen doit lui aussi affronter de nombreuses pressions.
C’est finalement en 2025, que le vénérable Alphajet devrait prendre sa retraite des forces aériennes françaises. L’avion de conception franco-allemande (Dassault-Dornier) est aujourd’hui dévolu à la formation des pilotes. Nul n’ignore également son engagement auprès de la Patrouille de France (PAF).
Cependant, le premier prototype de l’Alpha Jet a prit son envol le 26 octobre 1973. L’appareil n’est donc pas tout jeune même si certains exemplaires profitent d’un programme de mise à niveau. Mais comme nul n’est éternel, ce symbole de l’industrie aéronautique européenne va devoir passer le flambeau. Et cette dernière question reste d’ailleurs toujours en suspend, alors que l’AEJPT (Advanced European Jet Pilot Training) tourne, comme il est de coutume avec les projets communs, au vinaigre.
Après le taulé qu’auront soulevé les soupçons de protectionnisme américain et qui d’une certaine façon force la main aux Américains, EADS continue d’adopter une attitude agressive sur ce marché.
Après avoir obtenu un accord politique en vue d’une sélection « libre et juste » pour le KC-X, le consortium voit plus loin. Il s’agit entre autres de ne pas perdre le pari de s’implanter durablement aux Etats-Unis et donc de produire en dollars malgré cette affaire. C’est un objectif stratégique pour le groupe qui s’inscrit dans son plan « Vision 2020 ».
Pour les Européens, il s’agit de déstabiliser Boeing sur ses marchés principaux. C’est pour cela que le débat du KC-X est maintenu au maximum sur la scène politique. Ceci afin de préparer l’avenir du groupe en faisant sauter les verrous protectionnistes.
Alors que la défaite était clairement en vue pour l’A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) sur le contrat des avions ravitailleurs de l’armée de l’air américaine (USAF), un sursaut de fierté politique l’a soudainement remis en scelle.
Après le désistement de son partenaire Northrop Grumman qu’il faudra un jour remercier, EADS fait aujourd’hui cavalier seul pour contrecarrer les plans de Boeing. Une décision difficile à prendre mais nécessaire compte tenu des signes clairs de protectionnisme américain.
Portée par des exclamations politiques trop rares, voici que le Pentagone doit une nouvelle fois revoir la liste de ses participants à son appel d’offres pour son futur KC-X.
Alors que les pays européens n’ont pas su adopter une stratégie commune sur la construction d’avions de combat, aujourd’hui elle doit assurer face à ses concurrents. Surtout quand la bataille à lieu sur ses terres, en Roumanie.
Le Rafale, l’Eurofighter et le Gripen, trois frères ennemis qui sont tous trois les fruits d’ambitions nationalistes. A l’époque, l’Europe se construisait à peine alors qu'aujourd’hui, elle doit faire face, partagée par cette lutte fratricide.
Habitués à combattre sur les mêmes champs de bataille que peuvent être la Suisse, l’Inde ou le Brésil, ces trois avions représentent tous le savoir-faire européen tout comme ses faiblesses.
Nous vous annoncions que la décision de la Suisse concernant le renouvellement de sa flotte de F-5 Tiger était imminente. Ces derniers jours, la situation a effectivement évolué dans les montagnes helvètes. Pour moderniser une flotte suisse vieillissante, concourent le Rafale de Dassault Aviation, l’Eurofighter Typhoon d’EADS et enfin le Gripen NG fabriqué par Saab.
Une lutte qui a pris une tournure médiatique puisque le choix d’un avion moderne est soumis à l’appréciation populaire. Mais c’est aussi un match politique qui se joue en Suisse sur fond de crise économique. La décision quant au futur avion de chasse moderne qui prendra son envole frappé de la cocarde suisse est reporté à l’automne sachant qu’une nouvelle procédure pourrait être adoptée repoussant ainsi les acquisitions à l’horizon de 2020.