Contrairement à son concurrent européen, le Rafale de chez Dassault Aviation, l'Eurofighter Typhoon a décroché un contrat à l'export en dehors de l'Europe avec l'Arabie Saoudite. En plus de cela, le programme bénéficie des commandes de la part des pays membres : le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Si le Royaume-Uni a fait des vagues, l'Allemagne confirme aujourd'hui l'achat de 180 de ces avions de chasse.
Le calme revient en Europe.
Nous vous parlions des remous provoqués par les Anglais alors que leur budget ne semblait pas suffir à satisfaire leurs engagements vis-à-vis d'EADS. Le consortium Eurofighter, qui comprend le Britannique BAE Systems, l'Italien Finmeccanica et le franco-germano-espagnol EADS avait alors mis la pression sur le gouvernement anglais pour qu'il honore ses engagements. L'Allemagne avait alors pris les choses en main, craignant pour l'avenir d'un programme qui l'avantage tout particulièrement. Aujourd'hui le Royaume-Uni est officiellement rentré dans le rang bien que l'on ne connaisse pas encore le nombre ni le prix des futurs avions livrés à Londres.
Autre bonne nouvelle, l'Allemagne confirme via son ministère de la Défense que sa commande de 180 appareils aura bien lieu. Depuis quelques temps maintenant, le bruit courrait que cette commande aurait pu être réduite ou annulée. En cause, l'augmentation des coûts du programme, mais qui sont finalement jugés moins importants que le besoin de plus en plus pressant de renouveler la flotte de la Luftwaffe. Les Tornados sont aujourd'hui bien dépassés pour les besoins d'un grand pays européen. La troisième tranche de livraison de l'appareil se rapproche donc un peu plus.
La commande saoudienne.
Le 12 juin chez BAE Systems à Wharton, l'Arabie Saoudite aura pris livraison de ses tout premiers Eurofighter pour une commande en cours de 72 de ces avions de chasse européens pour 8,86 milliards de dollars. Si elle constitue la première commande hors Europe de l'avion, elle apporte un peu d'air frais à un programme dont les coûts augmentent peu à peu. Elle symbolise également une belle opération menée par les Européens pour vendre un avion de guerre dans un pays pourtant très proche des Américains.
Les Saoudiens accordent une attention particulière aux équipements de leur armée de l'air. En effet, elle doit assurer la supériorité aérienne du pays, notamment face à l'Iran qui représente de plus en plus un risque dans la région. Le Typhoon a donc été choisi pour ses qualités technologiques ainsi que son aspect multirôles qui permettront aux autorités locales de maintenir leur rang au niveau mondial. C'est donc un fait encourageant que les Saoudiens aient choisi un avion européen, même s'il semblerait qu'ils commencent à négocier avec les Etats-Unis pour la fourniture d'F-16.