La vente d'un avion de combat est un feuilleton à rebondissements. La vente de Rafale si elle a lieu un jour, n'aura de loin pas dérogé à la règle. Au bataillon des clients potentiels pour l'avion français, le Koweït est aujourd'hui de retour. Après une annonce décevante de la part des autorités koweitiennes, le pays semble aujourd'hui toujours dans l'incertitude quant à son futur avion de chasse. On croyait le Gripen suédois victorieux et pourtant, le Rafale mérite de nouveau « une attention particulière » selon ces mêmes officiels.
Selon l'agence de presse publique locale Kowait News Agency le ministre de la Défense (également vice-Premier ministre) aurait annoncé que le chasseur de Dassault Aviation « méritait une attention particulière ». Cheikh Jaber al-Hamad al-Sabah s'exprime ainsi rappelant l'appel d'offres en cours dans ce pays et qui pourrait finalement porter sur 14 à 28 Rafale. Il souligne également la haute qualité de l'avion français et sa technologie avancée.
Ce contrat continuerait donc de s'inscrire dans des négociations plus globales puisque les industriels français pourraient vendre des navires de guerre ainsi qu'un réacteur nucléaire. Le pays pourrait d'ailleurs entrer au capital d'Areva certainement via un fond souverain. L'achat de Rafale pourrait alors être considéré comme une contrepartie. Ceci s'il ne s'agit pas d'une manœuvre de déstabilisation pour faire pression sur les suédois.
Le président Nicolas Sarkozy continue de mettre en avant l'industrie française dans le monde au travers d'un exercice de négociation qu'il semble apprécier. Le retour du Rafale dans ce pays sera évidement comparé aux progrès faits par le GIE aux Emirats arabes unis. En effet, si ce client exigeant semble aujourd'hui proche de signer avec l'avionneur français, l'avion a du coup beaucoup progressé pour essayer de décrocher ce contrat.
Nous avons ainsi parlé de la poussé des moteurs Snecma, des systèmes d'armes et de la reprise des anciens Mirage. Si le Rafale venait équiper une des armées les mieux équipées de la région, inutile de dire que cela sera une excellente référence pour les pays voisins. Ceci couplé aux menaces croissantes puisque nous avons placé l'Iran à 10 minutes de vol en Rafale, le Koweït pourrait s'équiper du même avion que les Emirats mais de façon plus modeste. Il faut dire que les besoins et la topographie du pays ne nécessite pas forcément plus d'appareils. N'oublions pas non plus que le Koweït reste soumis à l'influence anglo-saxonne, même si dans tous les cas, le pays semble vouloir se diversifier dans ses approvisionnements via l'Europe.