Ce que l'on ne sait pas (forcément) sur l'Alpha Jet
Ces derniers mois le monde de l'aérien a suivi avec le plus grand intérêt les péripéties d'EADS aux Etats-Unis concernant la première tranche de renouvellement des avions ravitailleurs de l'US Air Force. Nous avons tous apprécié la ténacité du groupe européen à décrocher un contrat particulièrement difficile et ceci grâce à une stratégie d'intelligence économique bien réfléchie.
Nous connaissons tous l'avancement de cette affaire qui aujourd'hui pourrait bien se voir relancée dès cette année mais, comme souvent l'on oublie que ce n'est pas la première fois que nous sommes tout près de décrocher un gros contrat sur le sol américain.
En vol pour la gloire ? Le Rafale aux UAE.
C’est une véritable hystérie qui a saisie la presse et le gouvernement quand à l’annonce en 2008 venant des Emirats Arabes Unis de l’étude « sérieuse » du Rafale comme remplaçant des Mirage émiratis. S’il est de tradition qu’un accord politique précède un accord économique dans cette partie du monde, l’affaire n’est pas encore classée pour l'avion français. En effet, le contrat est énorme puisque ce sont les 63 Mirage 2000 de l’armée de l’air émiratie qui pourraient-être remplacés par l’avion multi-rôle de Dassault Aviation à partir de 2013. Après les 294 exemplaires commandés par les armées françaises, cette commande serait un véritable retournement de situation pour un avion qui a du mal à se vendre malgré son excellent niveau de performances.
Le Rafale à un tournant de son histoire ?
L’année 2009 pourrait-elle voir le Rafale victorieux sur des marchés étrangers ? Voici la question qui doit faire vivre les équipes en charges de dossiers qui arrivent aujourd’hui dans leurs phases critique. Que ce soit au Brésil, en Suisse, en Inde ou encore aux Emirats Arabe Unis, le Rafale semble plutôt bien placé pour enfin, conquérir les parts de marché dont il a cruellement besoin.
Avec l’année qui s’achève, la France aura vendu pour 6,3 milliards d’euros en armement au monde entier. Un chiffre record depuis l’an 2000 et même supérieur aux demandes du gouvernement. Toujours est-il que ces chiffres vont venir soulager une industrie nationale qui en a besoin et qui, comme tout le monde entre dans l’avenir avec méfiance. L’armement français est ainsi désigné comme de qualité, à un prix abordable et surtout supporté par une volonté politique. C’est dans ce contexte que le Rafale devra aborder l’année puisque les programmes d’armement souffriront moins de la crise puisque étatique. La France recevra d’ailleurs en 2009 14 Rafale, même si l’Etat français souligne que la cadence de production de ce dernier devra être conforme aux attentes. D’éventuels succès à l’export seraient d’ailleurs un problème à la production qui pour l’instant suit un rythme de croisière plutôt tranquille.
Des MiG-29 pour accroitre sa puissance
Alors que la situation au Proche Orient est relayée par la presse du monde entier, le conflit israélo-palestinien a quelque peu caché les mouvements russes dans cette partie du monde. La nouvelle annoncée conjointement par l’Etats libanais et par le service de coopération technique et militaire fédéral russe est intéressante. La Russie s’est en effet engagée à fournir gracieusement 10 chasseurs de combat MiG-29 au Liban. Une nouvelle évidement accueillie avec la plus grande froideur par ses voisins syriens ou israéliens. Les MiG-29 sont aujourd’hui en train d’être réparés puis préparés pour l’exportation. La date de remise au Liban n’a pas encore était communiquée.
Le frelon conquérant : JAS 39 Gripen
Tout comme le Rafale français, le Gripen a était développé par la Suède et son constructeur Saab dans l’esprit d’association entre la défense et l’autosuffisance industrielle. Fière de son indépendance technologique, la Suède a donc développé depuis 1980 un chasseur polyvalent qui puisse répondre à la fois à ses exigences budgétaires et militaires. L’idée d’un appareil multi rôles a très logiquement fait son chemin et s’est imposée chez notre voisin scandinave.
Le Gripen est un appareil petit mais puissant. Il doit en effet s’adapter à un terrain qui, en cas de guerre obligerait les pilotes à utiliser des portions de route comme base. Le JAS 39 (Jakt.Attack/Spaning)(Chasse/Attaque/Reconnaissance) peut donc décoller sur de courtes distances (une piste de 800 mètres de long sur 17 mètres de large suffit) et utiliser des terrains plus accidentés que ses concurrents. Le premier avion de série a pris son envole le 10 septembre 1992 et est largement utilisé par l’armée de l’air suédoise. La quasi-totalité des 204 appareils autorisés par le parlement suédois ont déjà étaient livrés. Son prix a était réduit de 30 à 40% par rapport à son prédécesseur le Viggen pour un prix catalogue à 27M€.
L'échec marocain du Rafale
Au travers de notre dernier article concernant les succès du Rafale lors des différents exercices, nationaux comme internationaux auxquels il a était invité ces derniers temps, il paraissait déroutant de constater que le Rafale ne s'exporte pas. Fait bien connu et largement relayé par la presse, Dassault n'arrive pas à vendre ses appareils à un autre client que l'armée de l'air française. Au travers de l'échec marocain, nous essayerons d'aller plus loin que les éléments de réponse donnés habituellement.
Les raisons données habituellement pour expliquer l'échec commercial du Rafale au Maroc sont les suivantes; En compétition avec le F-16 américains fabriqués par Lockheed Martin, le Rafale ne pouvait pourtant pas perdre ce contrat. En cause, la stratégie commerciale des différents services concernés.
Red Flag 2008-04, le Rafale en OPEX.
Petite mise-à-jour pour ceux qui atterriraient là par hasard. Red Flag est un exercice militaire aérien qui se tient dans le Nevada, aux Etats-Unis. A partir des bases de Nellis et d’Eielson, plusieurs pays alliés s’affrontent dans des conditions très proches du combat réel sur un terrain de jeu grand comme la Suisse. Cet exercice grandeur nature se déroule depuis 1975 et constitue l’exercice le plus impressionnant et le plus crucial pour les pays engagés. Beaucoup qualifient que c’est l’exercice le plus décisif juste avant… la guerre.
L’A400M arriverait pour l’été 2009
Le futur avion de transports des armées européennes est un projet ambitieux. En effet, il sera propulsé par les turbopropulseurs les plus puissants jamais construits en Occident. Les quatre moteurs TP400 de ces avions sont mis au point par le consortium EuroProp International constituait des quatre plus grands constructeurs de moteurs européens : ITP (Espagne), MTU Aero Engines (Allemagne), Rolls-Royce (Grande-Bretagne) et Snecma (France). Des petits bijoux qui aujourd’hui mettent en péril l’avenir de l’appareil multimissions.
Un Rafale lanceur de satellites
Le projet « Aldebaran » initié par le Centre National d’Etudes Spatiales CNES et les agences spatiales allemande et espagnole a l’ambition d’utiliser l’avion Rafale pour mettre sur orbite de petits satellites de 50 à 300 Kg. Les sociétés EADS Astrium et CASA, Dassault, Snecma, SPS, SME et BERTIN sont également de la partie.
Le concept de micro-lanceurs aéroportés (MLA) n’est pas nouveau. Que ce soit aux Etats-Unis (projets Notsnic, ASAT et Pegasus), en Russie (Kontact) et même en France (Eclat et Milan). Il faut dire que l’idée est plutôt séduisante. En effet, les intérêts opérationnels comme économiques sont énormes puisque l’on évite la mise en place d’une structure lourde pour de tels lancements. De plus, aucun lanceur ne doit être développé puisque l’on utiliserait un appareil existant.
La percée de Thales dans les satellites sibériens : cheval de Troie ou Retraite de Russie ?
En Russie, la quasi-totalité des satellites de télécommunications sont développés et produits par une entreprise appelée ISS Rechetniev, basée en Sibérie, dans la ville fermée de Zheleznogorsk. Depuis quelques années, cette entreprise, qui peut se vanter d’avoir lancé plus de 1200 satellites – un record absolu – travaille en (très) étroite collaboration avec l’industrie française.
Le délabrement de l’industrie russe des satellites
Tout le monde le sait, ce sont les Russes qui ont mis sur orbite le tout premier satellite de l’Histoire, que les Occidentaux ont surnommé « Spoutnik ». Sous l’impulsion de l’Armée Rouge, c’est toute une industrie qui a ensuite été créée pour répondre aux besoins toujours plus importants en matière de télécommunications spatiales.
Au fil des années, les Russes se sont ainsi dotés de toute une flotte de satellites de télécommunications, dont les performances n’avaient vraiment rien à envier à ceux de leurs camarades de l’Ouest.
Echec (habituel) pour Proton-M
Alors qu’Ariane 5 vient de boucler cinquante succès consécutifs, le lanceur russe Proton-M a connu son troisième échec en dix-huit vols. Comme pour le précédent accident, survenu un an plus tôt presque jour pour jour, c’est l’étage supérieur Briz-M qui est en cause.
Le Briz-M est également utilisé, dans une version plus légère, sur le lanceur léger Rokot, l’équivalent russe de VEGA. L’année dernière, il a également enregistré un échec dans ce cadre là, qui a fait perdre un précieux satellite expérimental aux Forces armées russes.
Ces étages supérieurs, comme le reste du lanceur Proton-M, sont développés par l’entreprise Khrounitchev. Il est intéressant de constater que de tous les échecs récents, aucun n’a affecté un tir commercial commandé par ILS, le principal concurrent d’Arianespace. Cette dernière exige un contrôle qualité d’un niveau bien supérieur à ce qui se fait habituellement dans l’industrie spatiale russe, ce qui peut apporter un élément de réponse à bien des questions. Il n'empêche : ces échecs à répétition font s'envoler le prix de l'assurance pour un lancement sur Proton, et ILS en pâtit donc indirectement.
Vol 208 : Cinquante succès et un nouvel ordinateur pour Ariane 5
Jeudi à 22h54 (heure de Paris), Arianespace s’est offert un magnifique succès avec le décollage – à l’heure – du lanceur Ariane 5 ECA L564, qui a marqué le cinquantième succès d’affilée de la famille Ariane 5.
Cinquante succès d’affilée, c’est moins bien qu’Ariane 4 (qui avait fixé la barre à 74), mais c’est bien mieux que le principal concurrent, Proton, qui n’a jamais atteint un tel niveau de réussite en près de 400 vols !
D’ailleurs, en 2012, le lanceur russe n’a placé pour l’instant que cinq satellites commerciaux en orbite, contre maintenant six pour Ariane.
Suivez le lancement de MSG-3 et d'EchoStar XVII
Rejoignez l'ESA pour suivre le lancement du MSG-3 et d'EchoStar XVII ce soir.
Ayant pour objectif l'observation des conditions météorologiques depuis l'orbite géostationnaire, MSG-3 sera lancé par Ariane 5 depuis la Guyane française.
EchoStar XVII est un satellite Space Systems/Loral fabriqué depuis la platforme 1300 et sera opéré par Hughes Network Systems. Il servira à délivrer des services de télécommunications pour des individuels, entreprises et agences gouvernementales en Amérique du Nord.
La fenêtre de lancement de 29 minutes s'ouvrira à 23h36, heure de Paris. La retransmission en direct depuis Eumetsat en Allemagne commencera à 21h30, heure de Paris.
Nos photos du vol de la navette Discovery au dessus de Washington D.C.
Reportage - Aeroplans vous propose aujourd'hui quelques photos prises par l'un de ses rédacteurs lors du dernier vol de la navette Discovery au-dessus de Washington D.C. mardi dernier. Accrochée sur le dos d'un B747 modifié, elle était partie en début de matinée du Centre Spatial Kennedy, où elle s'était vue préalablement retirer certains équipements sensibles, tels que les éléments pyrotechniques. Ceci afin de pouvoir l'exposer au célèbre musée de l'Air et de l'Espace de Washington D.C., dont l'annexe de l'aéroport de Dulles accueille parmi les aéronefs les plus mythiques du monde.
Que faire après l’ATV ?
Alors que le troisième vaisseau spatial ATV est actuellement amarré à la Station Spatiale Internationale, les dirigeants du secteur spatial européen commencent (enfin) à réfléchir à la relève.
La fin programmée de l’ATV
Après l’ATV-3 qui a décollé de Kourou il y a deux semaines, il ne reste que l’ATV-4 pour le début 2013, et l’ATV-5 pour le début 2014. Ensuite, basta. Le programme sera définitivement clos.
En fait, il l’est déjà un peu, puisque la production des très nombreux composants a été officiellement stoppée au mois de mars. Il ne reste plus qu’à terminer l’assemblage des deux derniers exemplaires, et l’une des plus glorieuses pages de l’Histoire de l’Europe spatiale se tournera.