Ariane 5 ECA : Baisse des coûts en perspective
Jean-Yves Le Gall l'a dit lors de sa conférence de presse de début d'année : le prix d'Ariane 5 ECA sur le marché commercial se situe actuellement aux alentours de 160M€. S'il y a plusieurs clients sur un lancement, ce qui est presque toujours le cas, ils se répartissent cette somme au prorata de la masse de leurs satellites respectifs.
C'est une très bonne performance, car pour deux satellites de masses équivalentes cela revient à environ 80M€ chacun. Or, toujours selon le PDG d'Arianespace, "on ne trouve pas de lancement à moins de 100 millions de dollars".
C'est bien, mais ce n'est pas suffisant !
Les lanceurs utilisés actuellement ont été commandé en mai 2004 dans le cadre du lot PA, qui comportait vingt-cinq AR5ECA et cinq AR5ES (réservées aux ATV). En janvier 2009, il ne reste plus que quatorze lanceurs, c'est à dire de quoi tenir jusqu'à la fin 2010.
Le Japon, nouveau concurrent pour Arianespace ?
La nouvelle est tombée hier matin : Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a signé son premier contrat de lancement d'un satellite commercial !
Le lanceur japonais H-IIA a d'ores et déjà effectué 14 vols, dont un échec, mais à chaque fois pour placer en orbite des satellites gouvernementaux nippons, qu'ils soient civils ou militaires.
Mais MHI a toujours voulu commercialiser son lanceur, dont la version la plus puissante lancée à ce jour peut emporter environ 6 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, soit un peu moins que la plus petite version d'Ariane 5.
La campagne Vol 187 bat son plein
Au Centre Spatial Guyanais, les équipes d'EADS Astrium sont à pied d'œuvre. L'EPC du lanceur L545 était arrivé à bord du MN Colibri dans la dernière semaine d'octobre, et il avait été déstocké et redressé dans le BIL.
Là, il avait été rejoint début novembre par les EAP 1 et 2 qui ont été accrochés sur ses flancs. Le dernier événement en date est la livraison, jeudi dernier, du plus gros des satellites embarqués sur ce vol : Hot Bird 10. Similaire au Hot Bird 9 lancé il y a quelques semaines, il a été construit par Astrium pour le compte d'Eutelsat. C'est lui qui sera en position haute lors du lancement.
Sous la SYLDA se trouvera le petit NSS-9, construit par Orbital pour la SES. Il devait à l'origine être lancé sur le Vol 186, mais avait été débarqué suite à un différent entre son propriétaire et Arianespace.
Arianespace : Jean-Yves Le Gall confiant pour 2009
Le PDG d’Arianespace a tenu mardi sa traditionnelle conférence de presse de début d’année. A cette occasion il a pu dresser le bilan de l’année écoulée et dévoiler les objectifs pour 2009.
La société est toujours le n°1 mondial des services de lancement. Six vols ont été effectués pour mettre en orbite le vaisseau ATV-1 et dix satellites commerciaux géostationnaires. En comparaison, Sea Launch et ILS ont lancé six satellites chacun.
Par ailleurs, Arianespace a remporté 13 des 18 contrats de l’année, soit plus de 72%. Le chiffre d’affaire de 2008 se monte à 950 M€, soit 10 M€ de plus que l’année précédente (+ 1%).
Lanceurs américains : un rapport du GAO met en garde
Le Government Accountability Office, équivalent de notre Cour des Comptes, vient de publier un rapport soulignant les résultats décevants du programme national EELV.
Au début des années 1990, l’Administration Clinton s’était rendu compte que la flotte des lanceurs existants était plus que vieillissante. Principalement constituée des Delta 2, Atlas II ou autres Titan IV, elle ne serait pas à même de fournir éternellement un accès indépendant et fiable à l’orbite terrestre.
Un vaste programme, baptisé Evolved Expendable Launch Vehicle, ou EELV, a alors été lancé. Il visait à financer le développement d’un ou plusieurs lanceurs de nouvelle génération, qui serait utilisé principalement par les militaires, mais aussi par la NASA ou la NOAA.
Les deux principaux industriels du secteur spatial d’outre-Atlantique ont apporté chacun leur réponse. Alors que Boeing a mis au point sa Delta IV, Lockheed Martin a présenté l’Atlas V (propulsée par un moteur russe).
Au départ, tous deux étaient également proposés sur le marché commercial, ce qui leur avait valu le sobriquet de Ariane’s killers. Mais ils se sont révélés incapables de concurrencer efficacement le lanceur européen, et ils sont maintenant réservés à un usage gouvernemental.
Ariane Vol 186 : Nouveau succès pour l’Europe !
Le 42ème vol d’Ariane 5 s’est parfaitement déroulé dans la nuit de samedi à dimanche. Le lanceur L543 a décollé de la Zone de Lancement n°3 à 23h35 (heure de Paris) et environ une demi-heure plus tard il a placé en orbite de transfert géostationnaire les satellites Hot Bird 9 et W2M.
Le départ devait initialement avoir lieu à 22h51, mais la chronologie a été interrompue seulement 10 secondes avant le top final en raison d’une mauvaise mesure de pression sur l’une des canalisations qui alimentent l’EPC en hydrogène liquide.
La séquence synchronisée est repartie à 23h28 et elle s’est déroulée cette fois sans incident. Il s’agit du 28ème succès consécutif pour le lanceur européen, ce qui a été salué de manière sympathique mais peu conventionnelle dans un discours du PDG d’Eutelsat, Giuliano Berretta.
Ariane Vol 186 : Lancement prévu ce soir !
Le lanceur L543 a été emmené hier, samedi 19 décembre, dans la Zone de Lancement n°3. La sphère hélium a ensuite été remplie et la chronologie a débuté. Il s'agira du sixième et dernier tir de l'année.
Elle aboutira à un lancement ce soir, dimanche 20 décembre, à 22h51 heure de Paris. La fenêtre de tir se terminera à 23h50.
Les satellites Hot Bird 9 et W2M appartiennent tous les deux à Eutelsat. Le premier a été construit par Astrium, et le second par un consortium commun à Astrium et à l’ISRO.
Entre l’Inde et l’Europe, le fossé se creuse
Jusqu’à la semaine dernière, l’Inde n’inquiétait pas beaucoup. Ses objectifs étaient tellement ambitieux qu’ils paraissaient totalement irréalistes.
Mais la situation a subitement changé quand, moins de deux semaines après la fin des prises d’otages de Bombay, les autorités ont annoncé qu’elles allaient développer un vaisseau spatial en coopération étroite avec la Russie.
Dernier tir de l’année pour le principal concurrent d’Ariane
Le 10 décembre, la société International Launch Services (ILS) a effectué son dernier lancement de l’année, qui a permis de mettre en orbite le satellite canadien Ciel 2, construit par le groupe Thales Alenia Space à Cannes .
En 2008, ILS aura donc réalisé six vols du lanceur Proton-M. Le deuxième, en mars, s’était soldé par un échec, mais l’interruption des lancements n’avait duré que cinq mois.
Contrairement à Ariane 5, Proton-M ne peut envoyer qu’un seul satellite commercial à la fois. Ce sont donc cinq satellites qui ont rejoint l’orbite géostationnaire : Thor-2R, Inmarsat-4F3, Nimiq 4, Astra-1M et enfin Ciel 2.
De son côté, Arianespace en est à cinq lancements, tous réussis, qui ont permis de placer en orbite pas moins de huit satellites commerciaux et le vaisseau ATV-1 « Jules Verne ». Un dernier lancement double devrait intervenir avant la fin du mois.
Ariane Vol 186 : les préparatifs vont bon train
Après de nombreuses péripéties, le prochain vol d’Ariane 5 reste prévu pour le 20 décembre. Dans le Bâtiment d’Assemblage Final (BAF), les équipes techniques ont arrimé le satellite W2M au dessus de l’étage ESC-A.
La deuxième charge utile que le lanceur L543 mettra en orbite est le satellite Hot Bird 9. Il devrait être installé sur le lanceur au cours des prochains jours.
Ce lancement sera le sixième et dernier de l’année 2008 pour Arianespace. Un septième était initialement prévu, mais il a été annulé suite au désistement de l’un des clients, la Société Européenne des Satellites (SES), qui a préféré confier son satellite Astra-1M au lanceur russe Proton-M.
L'Europe spatiale et l'environnement
La politique spatiale européenne a toujours attribué une part importante de son budget aux programmes d'observation de la Terre. En effet, selon elle, l'Espace doit être mis au service de ses citoyens et permettre de mieux comprendre l'environnement planétaire. Une meilleure compréhension de celui-ci est en effet indispensable, que ce soit pour évaluer l'impact des activités humaines sur l'environnement, pour améliorer les prévisions météorologiques ou encore pour aider les populations victimes de catastrophes naturelles (inondations, feux de forêts de grande ampleur,...). A l'heure du réchauffement climatique, ces programmes permettront aussi de mieux appréhender les changements occasionnés par celui-ci et ainsi d'agir en conséquence pour réduire si possible les dégâts occasionnés à l'environnement et aux populations.
La fin des perturbations en Guyane
Comme nous l’annoncions précédemment, le vol 186 subissait jusqu’à Vendredi les humeurs de la population guyanaise. Bonne nouvelle, les camions et les automobilistes en colère quittent les routes et la vie reprend péniblement son cours.
Pour obtenir les 50 centimes de baisse sur le prix de l’essence, les guyanais ont quand même mis en péril une économie pourtant déjà bien fragile.
Orage sur les satellites météo
En Europe, les activités météorologiques sont gérées par une organisation appelée EUMETSAT, alors que le développement des satellites reste sous la responsabilité de l’Agence Spatiale Européenne (ESA).
Lors de son dernier Conseil ministériel, les 25 et 26 novembre dernier, cette dernière a examiné le financement des futurs Météosat de Troisième Génération (MTG). Ce système devrait démarrer en 2015 et comprendra deux types de satellites.
Un colonel belge pour tenir les rennes de l’ISS
C’est maintenant officiel : l’astronaute européen Frank De Winne commandera bien le 21ème équipage permanent de la Station Spatiale Internationale.
La situation est relativement complexe. De Winne décollera avec deux camarades russe et canadien à bord d’un vaisseau Soyouz en mai 2009. Les trois hommes rejoindront trois de leurs collègues déjà en orbite pour former l’ « équipage n°20 » : le premier qui comprendra six personnes.
Cinq mois plus tard, en octobre 2009, les trois cosmonautes les plus anciens seront remplacés par de nouveaux venus, et ce sera le début de l’ « équipage n°21 ».