La nouvelle est tombée hier matin : Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a signé son premier contrat de lancement d'un satellite commercial !
Le lanceur japonais H-IIA a d'ores et déjà effectué 14 vols, dont un échec, mais à chaque fois pour placer en orbite des satellites gouvernementaux nippons, qu'ils soient civils ou militaires.
Mais MHI a toujours voulu commercialiser son lanceur, dont la version la plus puissante lancée à ce jour peut emporter environ 6 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, soit un peu moins que la plus petite version d'Ariane 5.
Il y a quelques années, MHI a signé un accord avec Arianespace pour faire de l'H-IIA un "lanceur de réserve" pour Ariane 5. Si la société européenne ne peut pas tenir ses délais pour telle ou telle mission, le client a le droit de transférer son satellite sur H-IIA sans aucun frais (et vice versa). Mais cette possibilité n'a jamais été activée, notamment à cause des contraintes techniques qu'elle impliquerait.
Mais finalement, en ce début d'année 2009, MHI a réussi à placer un contrat. Certes, le client n'est pas un opérateur commercial, puisqu'il s'agit du Gouvernement Sud-coréen et de son satellite optique KOMPSAT-3. Mais c'est un client quand même, et il fait passer MHI du statut de concurrent potentiel d'Arianespace à celui de concurrent tout court.
La valeur du contrat n'a en revanche pas été révélée. On sait toutefois que le principal handicap de la fusée japonaise est son coût réputé élevé. La décision sud-coréenne est de toute évidence plus politique qu'économique.