L'ESA parie sur les jeux massivement multijoueurs.
Les jeux vidéos sont devenus le passe temps le plus populaire dans le monde. Les Fans disent que ces jeux sont parfois éducatifs, tandis que leurs détracteurs pensent le contraire. La question posée aujourd'hui par l'ESA est de savoir si l'agence aurait quelque-chose à apprendre des "gamers". Une initiative à saluer.
Un tir d'une Ariane 5-ECA est imminent !
La première mission d'Ariane 5 pour cette nouvelle année 2010 devrait prendre son envol ce vendredi 26 mars. La fenêtre de tir autorisée est comprise entre 23H03 et 23H52 (22h03-22h52 UTC). C'est un laceur Ariane 5-ECA qui emmènera sur orbite ses deux passagers. Un tir pour deux satellites de télécomunications : ASTRA 3B pour l'opérateur européen ASTRA et COMSATBw-2 fabriqué par le luxembourgeois SES pour le compte des armées allemandes. Le tir aura évidement lieu depuis le port spatial de l'Europe de Kourou en Guyane.
Thales Alenia Space remporte le contrat Meteosat
Nous avions déjà largement évoqué les nombreux succès que la filiale italienne de Thales Alenia Space rencontre dans le secteur des vols habités, avec notamment le développement de plusieurs modules de la Station Spatiale Internationale (ISS) et d'une partie du futur vaisseau habité américain.
Mais la branche française du groupe, basée principalement à Cannes, n'est pas non plus en reste. Elle vient en effet de supplanter EADS Astrium dans la compétition pour le méga-contrat des satellites Meteosat de Troisième Génération (MTG), évalué à plus de 1,4Md€.
Il concerne le développement et la construction de six satellites MTG, quatre en version MTG-I et deux en version MTG-S. La constellation ainsi constituée permettra de fournir à l'organisation météorologique européenne EUMETSAT des données météos toujours plus précises.
Arianespace débarque sur iPhone.
Ca y est c’est maintenant chose faite pour Arianespace qui débarque sur iPhone avec une application correcte mais qui devra encore progresser. En guise d’écran d’accueil, le fameux décompte en temps réel pour le prochain tir depuis le port spatial de l’Europe à Kourou. Attention tout de même par rapport à notre photo, le prochain tir aura lieu dans huit jours, le 24 mars.
Dans une autre section de l’application, vous aurez accès à différentes pages historiques et d’explications. Une petite galerie de photos vient également enrichir cette première version de l’application pour iPhone. Une application assez soignée toujours dans la lignée du site Internet de la société. Ce sont d’ailleurs les mêmes développeurs que pour le « vidéo corner » qui s’y sont collés : Paraweb et Duoapps spécialistes du smartphone d’Apple.
GLONASS, un outil de positionnement politique
Mardi dernier, la Russie a procédé au lancement de trois nouveaux satellites de navigation GLONASS-M, portant leur nombre en orbite à vingt-trois ! Plus qu'un, et la quantité pour que la constellation soit pleinement opérationnelle sera atteinte...
Et ce n'est pas tout : d'ici à la fin de l'année, un lanceur Proton emportera le premier prototype de la nouvelle génération de satellites, GLONASS-K. Petit bémol : même après le tir de mardi, il manque encore des satellites dans deux des trois plans orbitaix de la constellation, et il faudra donc encore deux lancements pour qu'elle devienne opérationnelle à 100%.
Quand l’Inde rêve sa conquête de l’espace.
Après avoir fait le point sur les ambitions politiques indiennes ainsi que sur les forces que le pays met en action pour y arriver, nous allons nous tourner vers ses rêves de grandeur.
Des Hommes dans l’Espace, une virée sur la Lune ou une aventure martienne, New Delhi devient comme son voisin chinois le moteur de la conquête spatiale mondiale. Alors que les États-Unis et l’Union soviétique étaient, en leur temps, les acteurs qui repoussaient la "dernière frontière", les Indiens et les Chinois prennent potentiellement le relais.
En tout cas, la place est libre. L’Administration Obama vient de mettre un terme au programme Constellation, la Russie subit encore une situation économique difficile et l’Europe n’a jamais décidé de se lancer dans ce type de missions habitées (n’oublions pas SMART 1).
La montée en puissance de l’agence spatiale indienne.
PSLV pour « Polar Satellite Launch Vehicle » et GSLV pour « Geostationnary Satellite Launch Vehicle » : sous ces deux dénominations se cachent les rêves de conquête spatiale de l’Inde.
Le pays actuellement dirigé par sa présidente Pratibha Patil est une des neuf grandes puissances spatiales de la planète. Un cercle qui s’est élargit en 2009 suite au succès de la mise en orbite basse d’un petit satellite baptisé « Omid » par la République Islamique d’Iran. Contrairement à cette dernière, les puissances occidentales sont bien moins inquiètes face aux progrès considérables que l’Inde acquiert en matière de technologies spatiales.
Mais tout comme l’Iran qui se base sur les technologies nord-coréennes issues du missile balistique Taepodong, l’Inde coopère avec des puissances étrangères : les Etats-Unis, l’Europe ou la Russie participent aux programmes de l'ISRO et concrètisent ainsi les ambitions indiennes.
Le Rafale Marine comme microlanceur aéroporté serait un nouvel outil de vente et d’influence.
Aujourd’hui, le Rafale a du mal à se vendre. Même si le groupement d’intérêts économiques le commercialisant est proche d’un accord au Brésil et aux Émirats arabes unis, la route est encore longue pour en faire un succès commercial. Alors, on imagine que tous les arguments sont bons à prendre.
L’appareil français est peut-être le plus abouti des avions du marché (or F-22 et F-35 non opérationnels ou non exportables), mais c’est aussi le plus cher. Un nouvel argument de vente ne serait alors pas superflu. Si le projet Aldebaran visant à faire du Rafale un lanceur de microsatellites était enfin concrétisé, les prospects n’en seraient que ravis.
Le satellite Athena-Fidus : un exemple de coopération européenne franco-italienne
Début février, un événement est passé quasiment inaperçu et pourtant il symbolise mieux une Europe de la Défense qui avance que tout autre projet. Cet événement, c’est la signature d’un contrat diligentant Thales Alenia Space pour la fourniture et la mise en orbite d’un satellite militaire et civil baptisé Athena-Fidus.
Satellite géostationnaire de télécommunications très haut débit (plus de 2Gbit/s), il servira indifféremment les personnels français et italiens. Une nouvelle étape pour l’indépendance des deux pays puisqu’ils achetaient jusqu’à présent des capacités SATCOM à l’OTAN. Au-delà de la mise en marche d’un nouveau moyen opérationnel dans la lignée du Livre Blanc de la Défense, ce projet commun montre aussi l’exemple de ce que devrait être la coopération européenne.
Centre Spatial Guyanais : les bonnes nouvelles… et les autres
A Kourou, les affaires reprennent pour Arianespace après la longue pause qui marquait ce début d'année 2010, suite au rush de la fin 2009. Du côté de Sinnamary et du chantier Soyouz, les nouvelles sont en revanche nettement moins bonnes.
Ariane 5 à nouveau sur le chemin de l'Espace
Le premier lancement de l'année, le Vol 194 est prévu pour le 24 mars. Le lanceur Ariane 5 ECA a été transféré au Bâtiment d'Assemblage Final il y a plus de deux semaines, et la première charge utile a été livrée en Guyane par un Antonov An-124-100. Il s'agit du satellite Astra-3B, construit par Astrium pour le compte de la SES (qui vient d'annuler un autre contrat avec Arianespace pour passer chez Proton). Il sera accompagné par le satellite militaire allemand COMSATBw-2 lors du lancement prévu pour le 24 mars.
Quel avenir pour le lancement de microsatellites par avion ?
Après la France et les États-Unis, Israël va très sérieusement se pencher sur l’avenir des lancements de microsatellites par avion. Membre du club très fermé des puissances spatiales maitrisant à la fois la conception, la construction et le lancement de satellites, Israël pourrait encore élargir le spectre des missions des microsatellites. La semaine dernière, le commandant de l’armée de l’air israélienne, Ido Nehoshtan a ainsi annoncé son intention de développer vraisemblablement au travers de l’entreprise Rafael un nouveau type de satellites militaires pour l’État hébreu. Rafael Advanced Defense Systems travaille déjà sur plusieurs projets de satellites de petite taille (inférieure à 120 kg). Si la miniaturisation de ces moyens de renseignement est nouvelle pour Israël, la mise en service des premiers engins est annoncée pour 2015.
Toujours plus d’Europe sur la Station Internationale
Lundi matin, la navette spatiale américaine Endeavour a décollé de Cap Canaveral, en Floride, à destination de la Station Spatiale Internationale, dont l'assemblage a débuté il y a plus de onze ans.
Une mission sous le signe de l'Europe
Dans la soute de la navette se trouvent deux éléments clés de la station : le Node 3 « Tranquility » et la Cupola. Leur point commun ? Ils ont tous deux été développés par le Vieux Continent, dans le cadre d'un contrat avec la NASA. Tranquility est un nouveau module extrêmement complexe réalisé par Thales Alenia Space en Italie, alors que la Cupola est une structure couverte de hublots qui donnera une grande visibilité aux équipages de l'ISS.
Le contrat d'origine, signé en octobre 1997 entre la NASA et l'ESA, prévoyait que le Node 3 serait grosso modo une copie des Node 1 et 2. Mais au fil du temps, les spécifications sont devenues beaucoup plus exigeantes, et dans sa configuration finale le module est devenu le centre de commandement de la station pour toutes les activités robotiques.