Photos et dossier de vol du lancement de TerreStar-1
Vous trouverez dans cet article une sélection de certaines des plus belles photos du tir du vol 189 d'Ariane 5 qui injecta le 1er Juillet le plus gros satellite de télécommunications jamais construit : TerreStar-1.
Vous pouvez retrouver le dossier de vol officiel d'Arianespace en cliquant ICI.
Succès du Vol 189 d’Ariane 5 !
Un de plus ! Le quarante-cinquième lanceur Ariane 5 a mis sur orbite mercredi soir le plus gros satellite de télécommunication du monde : TerreStar-1.
Avec pas moins de 6 902kg, ce monstre d'électronique a donné du fil à retordre aux ingénieurs de Loral Space Systems, son constructeur, car l'un des composants qu'il utilise a connu une avarie sur un précédent satellite, ce qui n'était pas pour plaire aux assureurs.
La chronologie de lancement fut elle aussi tout sauf routinière. Avec pas moins de quatre interruptions, dues aussi bien à la météo qu'à la technique, tout le monde a cru que le lanceur L547 resterait cloué au sol.
Lancement de TerreStar-1 réussi !
Après quatre interruptions, le satellite TerreStar-1 a finalement été injecté avec succès par une Ariane 5 ECA sur son orbite de transfert. Ainsi, le plus gros satellite de télécommunications jamais construit est en route pour une quinzaine d'années de service. Prochain lancement depuis Kourou à la mi-août mais d'ici là, nous aurons tout le loisir de revenir sur ce nouveau succès.
Lancement de TerreStar-1 imminent.
La fenêtre de tir pour cette nouvelle Ariane V ECA est ouverte pour aujourd'hui mercredi 1er juillet entre 6H13 et 8H13. Pour son troisième lancement de l'année sur sept de prévus, le lanceur européen emmènera en orbite le plus gros satellite de télécommunication jamais lancé. La fusée est actuellement sur le pat de tir du centre spatial guyanais et chargée uniquement de cet énorme satellite pour une masse de 6,910 kg que le lanceur transférera sur une orbite géostationnaire après 26 minutes de vol. Le propriétaire du satellite, l'américain TerreStar Networks, Inc choisi Arianespace pour lancer ce nouvel outil qui lui permettra d'offrir de nouveaux services de voix, donnée et vidéo principalement à l'usage des appareils mobiles. Il ouvrira également de nouvelles possibilités aux usagers en zone rurale mais également aux services d'urgence aux Etats-Unis et au Canada. TerreStar-1 a été construit par Space Systems/Loral en Californie et, s'il est pourtant d'origine américaine c'est bien le lanceur européen Ariane V qui va emmener ce satellite en orbite.
Vous pouvez suivre le lancement sur le site d'Arianespace en cliquant ICI.
Lanceurs européens : abandonner la stratégie du succès
On en a déjà parlé sur ce blog, le Premier Ministre François Fillon s'est récemment vu remettre un rapport donnant des recommendations sur les décisions à prendre concernant l'avenir des lanceurs européens.
Comme on l'avait déjà souligné, l'existence même de ce document est une très bonne nouvelle. Elle est non seulement le signe que l'Europe commence à se préoccuper de la pérennité de son accès autonome à l'Espace, mais elle montre également que la France reste le moteur européen dans ce secteur.
Les rapporteurs ont eu l'intelligence de souligner l'urgence extrême qu'il existait dans la prise de décision concernant un lanceur futur. Etant donné le temps de développement (inertie administrative incluse), il faut impérativement se donner les moyens de lancer un nouveau programme lors du conseil ministériel de l'ESA de 2011.
Toutefois, un certain nombre de conclusions laissent les observateurs pour le moins perplexe. Le « constat n°17 » pointe du doigt les inconvénients de la politique de lancements double. Car si cette dernière fait aujourd'hui le succès d'Arianespace, elle conduit à des contraintes calendaires que les clients apprécient de moins en moins, et qui provoquent de multiples reports des tirs d'Ariane 5 ECA.
Soyouz en Guyane : je t’aime, moi non plus.
Au mois de janvier, le Premier Ministre François Fillon avait demandé un rapport devant donner les bases d'une réflexion sur l'avenir des lanceurs en Europe. Les rapporteurs étaient Bernard Bigot, administrateur du CEA, Yannick d'Escatha, directeur général du CNES et Laurent Collet-Billon, Délégué Général pour l'Armement.
Le rapport a été publié récemment, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il suscite de nombreuses réactions.
Avant tout, il faut signaler que ce document a le mérite d'exister. L'Europe a déjà abandonné l'exploration de l'Espace, et elle manquait clairement d'une impulsion dans le domaine hautement stratégique des lanceurs. On ne peut que se réjouir que la France ait choisi de donner cette impulsion.
L’Europe renonce à l’exploration spatiale
Dans son édition du 5 juin dernier, Air&Cosmos révèle que la conférence européenne sur l'exploration spatiale, qui devait se tenir à Prague le 25 juin, a été purement et simplement annulée.
L'événement avait été décidé lors du dernier Conseil de l'ESA au niveau ministériel, en novembre 2008. Elle devait permettre de définir la politique de l'Europe en matière d'exploration de l'Espace, notamment pour se positionner dans le cadre d'une éventuelle poussée américaine dans ce domaine.
Son annulation est le signe on ne peut plus clair que le Vieux Continent - qui porte décidément bien son surnom - renonce aux vols habités autonomes, que ce soit en orbite basse ou au-delà.
Les industriels peuvent donc dire adieu aux retombées incalculables que de tels programmes permettraient, car ils ne joueront pas dans la cour des grands.
A l'heure actuelle, seuls les Etats-Unis et la Russie disposent d'une réelle capacité de transport d'équipage. La Chine a réussi quelques incursions, et l'Inde envisage d'en faire autant.
Nouveaux astronautes européens : comment ne pas assumer ses (bons) choix
Le 20 mai dernier, l'Agence Spatiale Européenne a présenté à la presse ses six nouveaux astronautes, sélectionnés parmi près de 10 000 candidats à travers toute l'Europe.
Le heureux élus, qui n'ont été informé de leur sélection que 48h plus tôt, sont Thomas Pesquet (France), Alexander Gerst (Allemagne), Samantha Cristoforetti, Luca Parmitano (Italie), Andreas Mogensen (Danemark) et Timothy Peake (Grande-Bretagne).
Lors de l'annonce, le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, a martelé à la presse qu'aucun critère politique n'était entré en jeu, et que si ce sont ces six personnes qui ont été choisies, c'est simplement parce qu'il s'agissait des six meilleures.
Quand l’ISS devient vraiment internationale
Mercredi 27 mai, le vaisseau spatial Soyouz TMA-15 a décollé du cosmodrome de Baïkonour au sommet d'un lanceur Soyouz-FG (les Russes ont cette mauvaise manie de donner le même nom à la fusée et à sa charge utile).
L'équipage est constitué du Russe Roman Romanenko, du Canadien Robert Thirsk et du Belge Frank de Winne. Ils vont s'ajouter aux trois cosmonautes déjà présents à bord de la Station Spatiale Internationale pour former le premier équipage à six !
L'équipage actuel étant composé de l'Américain Michael Barratt, du Russe Guennadi Padalka et du Japonais Koichi Wakata, les cinq partenaires du programme seront donc représentés simultanément, ce qui est une grande première.
Mais peut-être une dernière aussi. Une telle diversité de nationalités résulte principalement du hasard des affectations et des multiples aléas de calendrier que la station a connu. Il faut garder à l'esprit que le programme est principalement russo-américain, et que ce sont donc ces deux pays qui disposent de la majorité des places disponibles.
Défaillance d’un Soyouz identique à la version guyanaise
Le 21 mai dernier, les Forces Spatiales russes ont procédé au tir d'un lanceur Soyouz-2 depuis la base de Plesetsk. La charge utile était constituée d'un satellite de télécommunications militaire d'un type nouveau, appelé Meridian.
Cela a été volontairement peu médiatisé, mais le vol ne s'est pas bien passé. Le troisième étage du lanceur, appelé « Bloc I », s'est arrêté de fonctionner environ trois secondes plus tôt que prévu, ce qui n'a pas permis à l'étage supérieur Fregat d'accomplir sa mission correctement.
En conséquence, le satellite Meridian a été placé sur une orbite plus basse que prévu. On ne sait pas, à l'heure actuelle, quel impact cela aura sur sa mission.
Mais cet incident peut aussi amener les Européens à se poser quelques questions, car la version de Soyouz utilisée pour ce vol est la même que celle qui volera en Guyane (Soyouz-2 étape 1a).
Le TsSKB-Progress, qui produit le lanceur, a d'ores et déjà annoncé que les deux premiers Soyouz « guyanais » étaient prêts et seraient expédiés prochainement à Saint-Pétersbourg, pour être ensuite embarqués vers l'Amérique du Sud.
L’Europe spatiale évolue dans l’ère de la communication.
Ces derniers mois nous avons put reconnaitre et à juste titre que le monde de l'aérospatial dans son ensemble avait prit conscience des enjeux liés à la communication avec le grand public. Si la route est aujourd'hui loin d'être achevée, un petit tour d'horizon vous est proposé avec des initiatives plutôt réussies et d'autres, un peu moins.
Le spatial européen s'adapte à la demande du grand public et à ses modes de communication.
Evidement, certains s'en tirent mieux que d'autres. Sans surprise Arianespace fait évoluer son site Web et essaye toujours un peu plus de répondre aux attentes du public notamment lorsque les campagnes de tir s'intensifient. L'ESA a de son côté mis en ligne un site Internet de mieux en mieux fourni, avec des medias de plus en plus inédits. A la traine par contre, le CNES vient de rénover son interface Web et même si elle est aujourd'hui plus agréable, elle manque encore cruellement de contenu.
Herschel et Planck en orbite !
Le lanceur Ariane 5 ECA L546 a décollé de la zone de lancement n°3 ce jeudi à 15h12 (heure de Paris). Il a placé en orbite ses deux précieuses charges utiles, les télescopes Herschel et Planck, un peu moins de trente minutes plus tard.
En confiant ses deux satellites au même lanceur, l'Agence Spatiale Européenne jouait gros. Le coût total des deux engins est en effet estimé à environ 1,8 milliards d'euros !
Cela dit, il n'y avait pas d'autre choix, car le lanceur Ariane 5 ECA n'étant pas doté d'étage réallumable, il ne peut pas placer ses deux charges utiles sur des orbites différentes. Ni Herschel ni Planck, qui vont rejoindre des orbites très particulières, ne pouvaient être lancés avec un satellite « classique ».
La mission d'Herschel est d'observer des zones inconnues de l'Espace dans la bande infrarouge, ce qui permettra d'amasser de nombreuses données qui aideront à la compréhension du mécanisme qui a fait naître les premières étoiles, au tout début de l'histoire de l'univers.
Le Vol 188 prêt pour le départ
Au Centre Spatial Guyanais, les équipes de l'ESA, de Thales et d'Arianespace mettent la touche finale à la préparation du lanceur L546, la 44ème Ariane 5.
Le transfert vers la zone de lancement n°3 aura lieu mercredi 13 mai dans la matinée, et le lancement interviendra jeudi, à 10h12 (heure locale). Cet horaire inhabituel est imposé par les orbites que suivront les satellites.
Herschel et Planck, deux observatoires de l'Agence Spatiale Européenne, sont d'une conception totalement révolutionnaire, et montrent une fois encore le très haut niveau de compétence de l'industrie spatiale européenne.
Après avoir été largués par Ariane 5 ECA, les deux engins partiront pour le point de Lagrange n°2, autour desquels ils décriront des orbites dites de Lissajous.
Cette mission très particulière a nécessité la mise en place d'un réseau de poursuite spécial qui permettra de suivre le lanceur tout au long de sa mission, d'une durée de 28 minutes et 29 secondes.
Herschel et Planck : deux fenêtres sur les origines de l'univers
Un reportage Euronews/ESA à voir ou à revoir en attendant le lancement des ces deux Rolls Royce européennes prévu le 14 mai.