Création d’EuroCryospace : Astrium anticipe Ariane 5 ME
Astrium et Air Liquide viennent de créer une société commune, EuroCryospace, qui aura pour mission de développer les réservoirs cryotechniques pour la nouvelle évolution d’Ariane 5.
Mais l’existence même de cette dernière est toujours menacée par l'Allemagne, qui souhaite sauter cette étape pour passer directement au lanceur de nouvelle génération.
Les spécialistes du froid au service d’Ariane
Dès le tout début du programme de lanceurs européens, Astrium (qui était encore l’Aérospatiale) s’était associé à la Direction des Technologies Avancées (DTA) d’Air Liquide pour le développement et la production des éléments cryotechniques des différents étages.
« A tous de DDO : Rouge météo ! »
C’est la petite phrase que personne n’aime entendre lors d’une chronologie de lancement Ariane. Elle annonce que l’heure du tir est reportée d’une durée indéfinie, et qu’aucune solution technique n’y changera quelque chose. Petit reportage pour comprendre ce qui se cache derrière tout ça…
Le Centre Spatial Guyanais dispose d’importants moyens aux standards Météo France pour prévoir et analyser les phénomènes météorologiques. L’objectif est double, car on cherche à protéger non seulement le lanceur lui-même, mais aussi (surtout ?) les populations environnantes.
L’Europe comblera bientôt son retard dans les satellites relais
Disposer d’un ensemble de satellites en orbite, c’est bien. Mais pouvoir communiquer avec eux, c’est mieux ! Toutes les grandes puissances spatiales disposent de satellites relais en orbite géostationnaires afin de pouvoir rester en contact permanent avec leur flotte orbitale. Toutes les puissances spatiales, sauf l’Europe…
Pourquoi des satellites relais ?
Un satellite, ou un vaisseau spatial, se déplaçant en orbite basse, il n’est visible par un point donné du globe que pendant une fraction de son orbite, c’est dire quelques dizaines de minutes par jour, en cumulé.
Pour pouvoir communiquer avec lui, il faut donc disposer d’un important réseau de stations relais, au sol et en mer. Construire et exploiter un tel réseau a évidemment un coût très important, et installer des stations dans certains pays étrangers ne va pas sans poser un certain nombre de difficultés diplomatiques.
Le lancement de l'ATV-3 reporté à fin mars
Selon nos informations, le vol VA205 d'Ariane 5 ES, qui doit placer sur orbite basse le troisième vaisseau spatial ATV, est reporté à la fin du mois de mars. Le lanceur vient pourtant de terminer son assemblage. Actuellement dans le BAF, les équipes d'Arianespace viennent d'installer la coiffe longue sur l'ATV-3, baptisé Edoardo Amaldi.
Il va donc falloir démonter la coiffe pour pouvoir accéder à l'ATV. On ne sait pas à l'heure actuelle si l'intervention - apparemment un problème sur la cargaison - aura lieu au BAF ou si elle nécessitera de rapatrier le vaisseau au S5. Dans tous les cas, le décollage ne pourra pas avoir lieu avant le 23 mars.
Suivez en direct: premier vol de qualification de Vega
Rejoignez l'ESA pour le premier vol de qualification de Vega le lundi 13 février avec une fenêtre de lancement de 11h00 à 13h00 heure de Paris. Vega décollera du port spatial de l'Europe à Kourou, Guyane française, et aura pour mission de placer neuf satellites sur orbite. L'Europe disposera d'un système de lancement supplémentaire qui complètera sa flotte actuelle. La videotransmission commencera à 10h40 heure de Paris.
Adresse pour la vidéo :
http://www.esa.int/esaCP/SEMEWAWX7YG_France_0.html
Bon vol !
L’ATV-3 ne sera pas reporté
Comme nous l’annoncions la semaine dernière, un incident technique avec un boîtier de communication à bord de l’ISS avait mis en suspens le remplissage des réservoirs de l’ATV-3, menaçant à terme de repousser son lancement.
Selon nos informations, il s’avère que le problème est maintenant réglé. Jean-Yves Le Gall, Président-Directeur général d’Arianespace, l’a par ailleurs confirmé lors de ses vœux à la presse, puisqu’il a indiqué que le remplissage avait été autorisé dès le 4 janvier.
Jean-Jacques Dordain, lors de sa traditionnelle conférence de presse annuelle, a par ailleurs indiqué que tout serait fait pour que le lancement ait lieu à l'heure dite, car un report aurait des répercussions dans le monde entier, en raison de la densité du « trafic » à destination de l'ISS.
Menace de report pour le prochain ATV
La nouvelle, pourtant rendue publique, est passée totalement inaperçue. Elle est en effet noyée dans les rapports quotidiens ultra-détaillés que la NASA publie sur les activités à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS).
Le 21 décembre, à Baïkonour, trois cosmonautes (un Russe, un Américain et un Européen) se préparent à décoller à bord d’un vaisseau Soyouz TMA-M. Pendant ce temps, en orbite, leurs collègues se battent contre un système de communications qui permet de contrôler l’approche des vaisseaux de ravitaillement européens ATV.
Le PCE – c’est le nom de ce système – est équipé d’un module qui fait la liaison avec l’ordinateur du Segment russe de l’ISS, auquel s’amarre le vaisseau européen. Lors de l’essai de la mi-décembre, c’est justement ce module, appelé CPD1, qui n’a pas fonctionné. Une seconde tentative a été réalisée le lendemain, sans plus de succès.
Les militaires français embarquent sur Soyouz
Dans la nuit de vendredi à samedi (23h03 à Kourou, 03h03 en métropole), le lanceur Soyouz-ST-A SZ02 va décoller du Centre Spatial Guyanais. Il emmènera six satellites sur orbite, tous construits par EADS Astrium.
VS02, le deuxième vol de Soyouz en Guyane
Le premier lanceur Soyouz avait décollé de Guyane le 21 octobre dernier, avec les deux premiers satellites GALILEO. Il s’agissait alors d’une version ST-B du lanceur, la plus moderne. Cette fois-ci, c’est un Soyouz-ST-A, qui utilise le « vieux » moteur RD-0110 sur son troisième étage, moteur impliqué dans l’échec du 24 août dernier, quand un Soyouz au départ de Baïkonour s’était écrasé dans les montagnes de l’Altaï.
En conséquence, le troisième étage (Bloc I) avait fait un aller-retour en Russie à bord d’un An-124 pour inspection. Le défaut à l’origine de l’accident du 24 août était isolé, et tout était en ordre sur le lanceur guyanais. Mais on ne reprochera pas aux Russes cet excès de prudence.
Le lanceur avait été livré en Guyane par le MN Colibri au mois de juin, en même temps que celui utilisé pour le premier vol du 21 octobre. Deux autres lanceurs avaient été livrés en 2009, et ils attendent toujours leur lancement dans le Bâtiment d’Assemblage et d’Essais (MIK).
AMOS 5, ou l’improbable synergie Russie-France-Israël
Les relations entre la Russie et Israël ont toujours été très ambigües. Alors que la première est directement impliquée dans le programme nucléaire iranien, la seconde abrite sur son sol une très importante communauté russe, au point que la langue de Tolstoï est devenue la troisième langue maternelle de l’Etat hébreu.
Les satellites AMOS
Mais dimanche matin, à 12h17 heure de Paris, la coopération russo-israélienne s’est littéralement envolée. Un lanceur russe Proton-M a quitté le sol de Baïkonour et a mis en orbite AMOS 5, le cinquième satellite de télécommunications israélien.
AMOS 1, 2, 3 et 4 ont tous été construits par l’industriel israélien IAI, et sont opérés par Spacecom, une entreprise créée spécialement par l’Etat hébreu.
Une fusée-sonde brésilienne pour préparer Ariane 5ME
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a lancé la semaine dernière une fusée-sonde destinée à valider certaines technologies nécessaires à la future évolution du lanceur européen.
Un petit « Cap Canaveral suédois »
On en parle peu, mais l’Europe ne dispose pas que de la base de lancement de Kourou, en Guyane : elle en possède une deuxième en Suède, près de Kiruna. Baptisé Esrange (European Spaceresearch RANGE), ce complexe sert à lancer des ballons stratosphériques et des fusées-sondes, et il est géré par l’agence spatiale suédoise (SSC).
La SSC réalise des tirs de fusée-sondes depuis 1977 dans le cadre du programme TEXUS, placé sous la responsabilité d’EADS Astrium. A l’origine, le programme utilisait des fusées britanniques Skylark 7, mais depuis 2005 elles ont été remplacées par des fusées brésiliennes VSB-30.
Capables d’emporter des charges utiles de 400kg, elles culminent à 250km d’altitude et fournissent jusqu’à six minutes de microgravité. Elles sont utilisées pour la réalisation de petites expériences scientifiques, qui ne justifient pas d’être embarquées sur la Station Spatiale Internationale.
Globalstar-2 : Thales mis en difficulté par un sous-traitant américain
Le déploiement de la constellation de téléphonie mobile américaine Globalstar-2 n’est pas un long fleuve tranquille. Le troisième lancement, qui devait avoir lieu la semaine prochaine, est reporté au mieux à Noël à cause d’un problème technique récurrent du côté du constructeur.
Des débuts laborieux
Thales Alenia Space avait signé le gigantesque contrat pour le développement de la deuxième génération de satellites Globalstar en décembre 2006. Quarante-huit satellites à construire pour la modique somme de 661M€ ! Les lancements devaient également être réalisés par la France à partir de 2009, mais les retards dans la construction de l’Ensemble de Lancement Soyouz en Guyane ont forcé Arianespace à transférer le contrat chez STARSEM, qui effectuera les tirs depuis Baïkonour, par grappes de six.
Le premier vol a eu lieu en octobre 2010, le second en juillet 2011, et le troisième devait être réalisé le 5 décembre prochain. Un quatrième et dernier tir devait permettre de compléter la constellation en février 2012.
Mais voilà, un grain de sable est venu enrailler cette belle mécanique. Et un grain de sable de taille ! Les satellites sont orientés dans l’Espace par des volants d’inertie, un composant absolument vital. Chaque satellite en a besoin de trois, et en possède un quatrième en secours. C’est Goodrich Aerospace qui fournit les volants d’inertie à Thales, et on peut dire que l’équipementier américain n’en est pas à son coup d’essai, puisque ce sont déjà ses volants d’inertie qui volent sur les satellites GPS II de l’US Air Force.
Aeroplans au lancement de MSL
Reportage - Alors que la NASA lançait ce samedi 26 novembre le rover Curiosity depuis Cap Canaveral en Floride, un membre d'Aeroplans eut la formidable opportunité de faire partie de la délégation française invitée à l'événement. En effet, outre les Etats-Unis, la France est le principal contributeur à la mission Mars Science Laboratory (MSL). Le tir fut effectué au moyen d'une Atlas V fournie par le consortium United Launch Alliance (ULA) en version 541, i.e. dotée d'une coiffe de 5m de diamètre, de 4 boosters et d'un étage cryogénique. La performance demandée au lanceur pour l'occasion était de 3,4 tonnes, comprenant le rover Curiosity (de 900kg), les modules de rentrée et d'atterrissage ainsi que l'étage de croisière, le tout à placer sur une trajectoire interplanétaire. Le tir fut un succès complet puisque l'Atlas V s'est arrachée du pas de tir dès l'ouverture de la fenêtre de tir, soit à 10h03 heure locale, avant que la charge ne soit libérée par l'étage Centaur à T+41min.
Ariane Vol 204 : mission accomplie !
Lancement réussi pour Ariane 5 ECA !
Comme l'a rappelé Jean-Yves Le Gall juste après le lancement, le système de lancement Ariane a, certes, ses défauts, mais il s'est encore affirmé comme le lanceur le plus fiable du monde. Avec un carnet de commande plus rempli que n'importe lequel de ses concurrents, Ariane vient encore une fois de s'affirmer comme le leader mondial absolu du marché.