Le Rafale avance en Libye face à Soukhoï.
Désormais nous savons que le Rafale ne sera pas le seul en lice pour le contrat libyen, qui pourrait donner lieu à l’exportation de quatorze avions pour Dassault Aviation et ses partenaires. Si la concurrence avait subitement fait son apparition alors que l’on croyait la Libye en négociations exclusives avec la France, le Rafale reste en tête. Alors qu’une délégation de haut rang était en visite à Paris pour reparler des différentes offres françaises concernant le Rafale, huit hélicoptères Tigre et des véhicules blindés, les informations concernant un éventuel contrat avec le russe Soukhoï se font rares. Comme toujours nous dira-t-on, les Russes traitant habituellement ce genre de négociations dans le plus grand secret. Reste que les avions russes prennent toujours une place importante sur le marché mondial, et tout particulièrement dans cette région.
La Russie rentre dans le club très fermé des chasseurs de cinquième génération.
Nous sommes le vendredi 29 janvier et la Russie donne un signal fort au reste du monde. Avec l'envol du premier démonstrateur de son chasseur de cinquième génération, Soukhoï, et donc Moscou, donnent un sens aux affirmations faites depuis des mois sur la survie des programmes aéronautiques russes.
Premier d'une série de trois appareils qui devraient être mis en service cette année (l'un comme banc d'essais statiques, l'autre devrait également voler), le PAK-FA Soukhoï T-50 qui s'est envolé pendant 47 minutes vendredi est l'emblème d'une révolution aéronautique russe qui ne souhaite pas laisser le monde des chasseurs de cinquième génération aux Américains et à leur F/A-35.
Les Émirats arabes unis regardent le Rafale voler avec admiration.
Alors que les négociations se déroulent toujours en toute discrétion, les observateurs n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent concernant ce contrat estimé entre 6 et 8Md$ pour le Rafale et ses équipements. Cependant, les Émiratis ont récemment pu conforter leur préférence pour l’avion français. À l’occasion de l’exercice Air Tactical Leadership Course (ATLC), qui s'est déroulé aux Émirats Arabes Unis du 15 novembre au 9 décembre, les hypothétiques clients du GIE Rafale ont pu se rendre compte de la supériorité de l’appareil français sur ses concurrents. Réalisant un « carton plein », selon le lieutenant-colonel Fabrice Grandclaudon, commandant de l'escadron 1/7 Provence (Saint-Dizier), participant à l’exercice avec six appareils.
Le contrat brésilien du Rafale en attente.
Alors que Brasília devait annoncer le vainqueur d’un des plus gros appels d’offres du moment début 2010, les tensions qui animent les relations entre le Président Lula et ses militaires remettent en cause la préférence pour le Rafale qu'avait annoncée Nicolas Sarkozy. Si l’on ajoute à cela la campagne présidentielle à venir au Brésil, on ne sait toujours pas si l’avion de Dassault va pouvoir décrocher ce contrat de plusieurs milliards de dollars.
Si le président Lula prenait effectivement l’initiative d’ouvrir le débat devant le Congrès de son pays tel qu’il l’a annoncé mi-janvier, le choix pourrait alors prendre beaucoup de retard et même ne pas concerner M. Lula, qui finira son mandat le 31 décembre. La polémique fait donc rage dans ce pays, et le partenariat stratégique entre la France et le Brésil sur les problématiques de Défense pourrait bien ne pas concerner l’appareil français.
La guerre entre EADS et ses clients autour de l’A400M.
Nous le disions précédemment, même si les approches sont différentes d’un pays à l’autre quant à la marche à suivre pour le futur de l’A400M, tous s’accordent à ne pas céder à ce chantage grossier auquel se livre Airbus. Pour calmer le jeu, une rallonge de 2Md€ en faveur d’Airbus serait à l’étude par les Etats clients. Une manière de couper la poire en deux et de sauver le programme.
Elle proviendrait en fait du contrat initial liant l’industriel à ses clients pour prendre en compte notamment les risques d’inflation. Le reste serait alors à la charge d’EADS pour un montant nettement au-delà des 2,4Md€ déjà provisionnés. Pour Louis Gallois et Tom Enders, cette solution est d’ores et déjà inacceptable puisque le groupe a proposé à ses clients prendre en charge le reste des coûts de développement (soit les dépenses les plus importantes qu’il reste à verser).
A400M, chacun son point de vue
Un ultimatum. Voilà ce que lance le groupe aéronautique et de défense européen EADS à l’encontre de ses « clients » pour la survie de l’A400M. Si cette affaire devient de plus en plus cocasse, ce programme visant à doter l’Europe d’une offre d’avions militaires de transport ne tient plus qu’à un fil et ses supporters risquent fort d’être déçus.
Les relations entre le fournisseur, qu’est EADS via sa filiale Airbus Military, et ses clients menacent de l’arrêt pur et simple du projet. D’un autre côté, les clients ne peuvent même plus parler d’une seule voix et mettent également en péril la survie de ce qui devait être le symbole d’une Europe de la Défense unie et en pleine expansion. EADS a demandé aux pays acquéreurs une rallonge de 5,3Md€ pour le reste du développement de l'appareil et a offert de supporter une hausse "similaire" des risques de production. Petit tour d’horizon avant la réunion qui se fera dans le cadre de l’OTAN les 4 et 5 février prochains à Istanbul, et qui devrait nous en dire plus sur le futur de l’A400M.
…et de l’autre, l’A400M pourrait bien se voir couper les ailes le 14 janvier.
Comme nous le disions précédemment, l’A400M a effectué avec grand succès ses premiers vols. Malgré la victoire que cela représente aux yeux de tous ceux qui attendaient ce jour avec de plus en plus d’impatience, ces premières évolutions de l’avion sont clairement entachées par les discussions qui vont avec. En effet, les clients du projet qui ont de quoi être mécontents au vue de l’envolée des coûts du programme et de ses retards mettent aujourd’hui en péril l’avenir de cet avion haut de gamme. Entre responsabilités et manque de moyens financiers, les jours à venir seront peut-être les derniers de celui qui pourtant portait les espoirs d’une Europe de la défense qui peine à se concrétiser.
D’un côté l’A400M défie le sort et vole pour la première fois…
C’est le 11 décembre que l'avion de transport militaire européen a prit pour la première fois son envol depuis l’aéroport de Séville en Espagne pour une durée de trois heures et quarante sept minutes. Le 24 décembre, l’A400M a également effectué un deuxième vol, pendant trois heures et dix minutes, durant lequel il a atteint son altitude de croisière de 30.000 pieds et la vitesse de 555 kilomètres par heure. Bravant le sort, celui qui est appelé à devenir le nouvel appareil de transport de plusieurs pays européens et étrangers a effectué ses premiers vols sans problèmes hormis quelques ajustements, ce qui est normal pour une première série de vols. Observé avec admiration par ses supporters, l’avion d’Airbus Military, filiale d’EADS n’a pourtant jamais été aussi proche de l’abandon.
La rumeur court au Brésil au sujet du Gripen et du Rafale.
Selon un quotidien brésilien, La Folha do Sao Paulo et différentes sources citées dans la presse française, le dernier rapport d’évaluation remis par l’armée de l’air brésilienne au sujet du renouvellement de sa flotte d’avions de chasse présente ses préférences dans l’ordre suivant : Le Gripen NG arriverait en tête, suivi par le F-18 et enfin par le Rafale. Si on est loin des déclarations politiques de l’année dernière affirmant que l’avion français avait la préférence des Brésiliens, il faut avant tout prendre cette nouvelle avec des pincettes. Influence, ingérence étrangère, partenariats stratégiques, échanges industriels, raisons économiques et j’en passe sont au menu d’une affaire qui nous tient en haleine depuis longtemps et qui n’est pas encore finie.
Baroud d’honneur pour le Gripen au Brésil.
Une délégation suédoise de la plus haute importance puisqu'il s'agit ni plus ni moins du ministre suédois de la défense est arrivé le 25 novembre à Rio pour s'entretenir avec les représentants de l'armée brésilienne.
Dans cet appel d'offres où le Rafale de Dassault se place comme favoris, les Suédois abattraient'-ils ici leurs dernières cartes ?
Alors que la décision brésilienne sur l'achat de son futur avion de combat se fait attendre, toutes les spéculations sont permises. Le rafale annoncé comme grands favoris de cet appel d'offres à rebondissement sera t'il détrôné par son rivale suédois ? C'est du moins ce qu'espère Sten Tolgfors ministre suédois de la défense qui rencontre actuellement les responsables brésiliens accompagné d'Ake Svensson PDG du groupe Saab. Les deux hommes vont rencontrer au cours des deux prochains jours le président Brésilien Lula ainsi que les responsables de l'armée Brésillienne avec la ferme intention de remporter le contrat.
Le point sur les « ventes » du Rafale
La presse s'est beaucoup emballée il y a quelques semaines suite à la promesse brésilienne d'acheter des avions de combat Rafale à Dassault Aviation. De même, plusieurs projets de contrats étaient nés de par le monde. Rappel des derniers événements.
Brésil
C'est bien entendu le plus gros contrat en vue, puisqu'il porte sur pas moins de 36 appareils, dans le cadre du contrat FX-2. Le Président Lula Da Silva a signé un accord politique avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, mais la Force aérienne brésilienne n'est pas très satisfaite, car elle juge le coût de possession du Rafale beaucoup trop élevé par rapport à celui de ses concurrents, le F-18 de Boeing et le Gripen de Saab.
A400M : L’Afrique du Sud jette l’éponge
"L'escalade des coûts aurait placé une charge insupportable sur les contribuables". C'est ce qu'a déclaré Themba Maseko, porte-parole du gouvernement de Pretoria, pour justifier l'annulation du contrat que son pays avait signé avec Airbus Military pour l'acquisition de huit avions de transport A400M.
L'accord remonte à 2005 et était évalué à 1,5 milliards d'euros. Mais avec les turbulences que le programme a connu - et connaît toujours - le coût du premier avion militaire d'Airbus s'est envolé, et l'Afrique du Sud devrait dorénavant consentir à un investissement de 3,5 milliards d'euros, soit près de trois fois plus qu'escompté.
La coopération militaire avec l’Arabie saoudite : au-delà de Green Shield…
Du 5 au 16 octobre derniers, le ciel dijonnais a accueilli cinq F-15C et un F-15D des Forces aériennes royales saoudiennes (RSAF). Green Shield, c'est le nom de l'exercice, a permis aux aviateurs du Royaume Wahhabite de se mesurer aux Mirage 2000-5F du 1/2 « Cigognes », mais aussi à un Alphajet, deux Rafale, un E-3F et deux hélicoptères Caracal.
Pendant cet exercice, qui a vraisemblablement bien mis en valeur la supériorité du système d'armes du 2000-5F par rapport à celui des F-15 vieillissants, le Ministre adjoint de la Défense pour les affaires militaires, son altesse royale le Prince Khalid Bin Sultan Bin Abdulaziz, a fait le déplacement. Il a pu rencontrer le général Palomeros, chef d'Etat-major de l'Armée de l'Air.
Le nouvel appel d’offres pour le renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs de l’armée de l’air américaine enfin lancé ! Northrop et EADS sont-ils prêts à en découdre ?
Nous l’attendions depuis plusieurs semaines et voilà que le nouvel appel d’offres pour le renouvellement de la flotte des ravitailleurs de l’armée de l’air américaine (USAF) est désormais lancé.
Ce troisième appel d’offres qui vient après deux tentatives infructueuses pour répondre à un besoin de plus en plus urgent pour l’USAF de remplacer ses vieux KC-135R (en service au mieux depuis 1964) va de nouveau mettre en compétition Boeing et l’alliance transatlantique formée par Northrop Grumman et EADS.
Le contrat est toujours aussi faramineux puisqu’il devrait s'élever dans un premier temps à environ 35 milliards de dollars pour 179 appareils. Trois étapes sont prévues dans le plan d'achats, pour un montant total de quelque 100 milliards de dollars. Voici donc le match relancé sans que l’on sache pour le moment ce qui a vraiment changé. Sur fond de plainte devant l’OMC et de crise économique, le combat pour décrocher ce contrat sera une nouvelle fois intense et passionnant à suivre.