C’est ce soir à 23h38 (heure de Paris) que le 60ème lanceur Ariane 5 devait décoller du Centre Spatial Guyanais pour mettre en orbite les satellites Arabsat-5C et SES-2.
Mais l’Union des Travailleurs Guyanais (UTG), qui avait déposé un préavis de grève pour aujourd’hui, a mis sa menace à exécution. L’UTG est un syndicat plus ou moins indépendantiste, culturellement très proche de la CGT. C'est sa section de l'entreprise Telespazio qui a cessé le travail. Telespazio est impliquée dans les mesures météorologiques au CSG, ainsi que dans le suivi radar du lanceur.
Les salariés des entreprises présentes sur le Centre Spatial Guyanais ne disposent pas tous des mêmes avantages sociaux, qui dépendent beaucoup de la taille des entreprises en question. De plus, ces avantages sont systématiquement remis en question tous les cinq ans, lors des renégociations des contrats de prestation.
Interrogé par Aéroplans, Albert Darnal, délégué syndical UTG chez Telespazio, a indiqué qu’il demandait au CNES et à Arianespace la création d’un véritable « statut des salariés du Spatial », dont bénéficieraient tous les salariés du CSG, quelque soit leur entreprise.
En attendant, le lancement du Vol 204 est reporté de vingt-quatre heures (au moins).