A l’issue d’un appel d’offres, Sagem (groupe Safran) a été sélectionnée par la Direction de la Sécurité civile du Ministère français de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales pour conduire, du 16 au 31 août 2010, une campagne d’expérimentations opérationnelles avec le système de drone de surveillance Patroller.
Au cours de cette campagne, le système Patroller offrira un service de surveillance image en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, soutenant un large spectre de missions de sécurité civile.
A cette fin, le drone emportera une charge utile optronique gyrostabilisée Euroflir de Sagem dotée de capteurs jour et infrarouge.
Téléopérée depuis une station-sol via une transmission temps réel, elle permettra notamment de détecter et de localiser avec précision les départs de feu et d’apporter une aide aux équipes dans les opérations de lutte et de secours aux populations.
La station-sol du système Patroller, implantée sur le camp militaire de Canjuers, sera reliée par radio et satellites aux centres de commandement de la Direction de la Sécurité civile. Les unités sur le terrain seront également dotées d’un terminal portable RVT de Sagem permettant la réception directe des images transmises par le Patroller en vol.
Basé à Cannes-Mandelieu, le Patroller sera exploité en mode drone, un pilote prenant place à bord afin d’assurer son insertion dans l’espace aérien civil conformément à la réglementation actuelle.
Il s’agit du premier contrat du Patroller, système de drones MALE de classe 1 tonne optionnellement piloté, basé sur un avion de mission S-15 certifié EASA de l’avionneur allemand Stemme. Il fait suite à quatre campagnes d’essais réussies, dont la dernière en mode drone, menée en juin sur la base aérienne d’Istres.
Patroller tire parti des technologies développées par Sagem pour le système de drones tactiques Sperwer Mk.II et de l’expérience acquise avec le SDTI en Afghanistan. Il souhaite répondre, à coûts maîtrisés, aux besoins de surveillance longue endurance de la défense et de la sécurité du territoire, pour des missions interministérielles. Sa conception modulaire lui permet de recevoir une liaison satellite et des charges utiles en pods pour des vols de 20 à plus de 30 heures, à une altitude maximale de 25 000 ft.
Reste que pour le moment, le développement de ces drones opérant dans l'espace aérien civile est très fortement impactée par le manque de réactivité de la réglementation. Une fois cet obstacle éliminé, il y a fort à parier que les drones ayant pour objet des missions de sécurité civile se multiplieront.
Crédits Sagem Défense et Sécurité.