Analyse – Que l’on parle de Rafale, Mirage, Eurofighter ou même de Tornado, les rumeurs vont bon train concernant les éventuels achats de nouveaux avions de chasse par l’Algérie ou le Maroc. Les deux pays se regardent traditionnellement en chiens de faillance surtout en ce qui concerne la Défense. Les deux armées de l’air sont dotées de matériels très différents. L’Algérie continue d’opérer du matériel d’origine russe parfois datant de la l’ex Union Soviétique. Des MiG-29, MiG-35 et autres Su-24 puis Su-30 représentent la force de frappe locale. Elle est alors à comparer avec les forces marocaines. Ces dernières détiennent un panaché de Mirage F1, de F-5 et désormais de F-16.
Des Tornado ADV pour le Maroc ?
Cela aura été largement traité sur ce site, le Maroc vient de se doter d’un nouveau fer de lance pour son aviation de chasse, des F-16 américains. Les livraisons ont déjà commencées et tout semble se passer comme sur des roulettes pour ce vénérable avion. Encore une fois le fait navrant de cette histoire n’est pas que l’on observe un nouveau succès pour le F-16 mais bien une absence de Rafale.
Les nouvelles du front semblent encore fois être animées par l’énergie débordante de BAe Systems. L’entreprise aurait acceptée de mener des discussions concernant la revente de Tornado provenant des stocks saoudiens. Il semblerait qu’une vingtaine d’avions soit concernée dans leur version ADV (Air Defense Variant). Il faut dire que l’Arabie Saoudite dispose d’un nombre d’intercepteurs importants notamment grâce à sa flotte de F-15S. Reste que les Marocains seraient plus intéressés par les Tornado IDS (Interdictor Strike) que l’Arabie Saoudite possède également en grand nombre.
Quant à une nouvelle rumeur concernant l’Eurofighter, le chemin était rapide à faire. Certains parlent déjà de cette vente de Tornado comme faite et apte à préparer une éventuelle entrée de l’Eurofighter au Maroc. Mouais… Le scénario énoncé et qui parait cependant le plus réaliste serait que l’Arabie Saoudite soit en réalité le moteur de cette prise de contacts. En effet, le pays souhaiterait acheter des Eurofighter additionnels. L’on parle d’ailleurs d’une nouvelle commande de 72 avions ! D’où la nécessité de réduire l’inventaire d’avions moins évolués afin de garder un minimum de retenue dans cette course à l’armement.
L’Algérie dirait non au Mirage 2000-5
Nous en parlions dans notre article précédent, l’Algérie et la France auraient parlé Rafale. Si la nouvelle est accueillie fraichement de part et d’autre de la Méditerranée, les discussions seraient plutôt mal engagées. Dans un premier temps, ce sont les infrastructures algériennes qui poseraient problème. Le ministère de la défense souhaiterait un avion capable d’opérer sur les terrains existant. Le Rafale nécessiterait quelques aménagements. Au-delà de ce problème qui somme toute semblerait gérable, c’est sur les contre-parties industrielles que le bât blesse. Dassault Aviation ne serait pas disposé à laisser l’industrie algérienne produire des composants du Rafale. Nous serions alors sur un pur achat sur étagères.
Le Mirage 2000-5 aurait lui aussi été envisagé comme un éventuel candidat en Algérie. Des discussions entre le Qatar et l’Algérie auraient eu lieu concernant la vente de 12 de ces avions. Cela se serait inscrit dans la volonté des deux pays de développer leur coopération bilatérale dans le domaine militaire. Cependant, cette piste serait aujourd’hui écartée par les Algériens. Dommage alors que l’appareil a notamment fait preuve de ses capacité de travail en Lybie. Que resterait-il aux Algériens alors que le Rafale semble tout de même un candidat difficile à vendre dans ce pays ? Oh mon Dieu, un Eurofighter vendu par des Allemands ! L'on pourra se rassuré en se disant que les Russes tenteront surement toujours de vendred des Su-35 et émettre l'hypothèse d'avions chinois. Quoique dit comme ça, ce n'est pas forcément rassurant.