C’est maintenant officiel, la compagnie grecque Olympic Airways devrait passer entre les mains du groupe d’investissements Marfin. Depuis quelques mois la compagnie en très mauvaise posture puisqu’elle fait perdre 1 million d’euros par jour au gouvernement grec se cherchait un repreneur, en vain. C’est maintenant chose faite puisque si la Commission Européenne valide la transaction, le fond d’investissements sera propriétaire de la compagnie pour 62,4 millions d’euros. (45,7 millions pour les opérations aériennes et 16,7 millions pour ses activités de maintenance.). L’addition n’est pas particulièrement salée pour une compagnie au bord du gouffre. Pour ce qui est des activités d’assistance au sol, le gouvernement est encore en discutions avec la société Swissport pour la reprise. Dans le cas où ces négociations n’abouteraient pas, c’est une nouvelle fois Marfin qui rachèterait le tout pour 44,8 millions d’euros. La compagnie passerait ainsi totalement sous contrôle étranger.
Si la situation était validée, l’Europe perdrait une de ses compagnie aérienne. En effet, le groupe d’investissements Marfin est majoritairement détenu par Dubaï Group Ltd qui comme son nom l’indique est originaire du Moyen Orient. Même si le groupe est plutôt spécialisé dans les services financiers, immobiliers ou télécoms dans le monde entier, c’est aujourd’hui une bonne opportunité qui s’offre à lui. Nous connaissons tous la faiblesse des hommes d’affaires emiratis pour les compagnies aériennes, nous savons aussi qu’une compagnie comme Emirates marche bien et que Marfin pourrait bien faire remonter la pente à Olympic. Cependant il n’est pas encore précisé si le gouvernement grec a reçu des garanties quand à la préservation des emplois et de l’activité sur le sol grec. Un risque qui aurait peut-être était mieux contrôlable si le gouvernement avait porté son choix vers l’offre d’Aegean Airlines déposée en ce début de mois. Principal concurrent d’Olympic sur le marché intérieur, une telle offre se serait de toute manière heurtée à la législation anti monopoles au niveau de l’Union Européenne. Une législation qu’il faudrait peut-être savoir ajuster en fonction des affaires proposées.
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