A l’heure où la crise mondiale frappe de plein fouet les compagnies aériennes, le temps est à la recherche d’une stratégie viable pour la plupart des transporteurs. British Airways (BA) est de ceux qui sont passés à l’offensive. Avec de nombreux projets de fusions en Europe ou ailleurs, le transporteur britannique veut défendre sont statut de compagnie leader.
Le contexte est pourtant difficile. Les coûts d’exploitations se sont envolés et la course aux économies est lancée. Sont principalement en cause, l’augmentation du prix du baril de pétrole (Une augmentation de plus de 50% sur un an.) et la baisse de la demande passager.
En effet, malgré la baisse des cours les compagnies sont couvertes largement à l’avance est ne ressentent donc pas cette baisse pour le moment. Le nombre de passagers est lui aussi en baisse même si dans le cas de BA, cette baisse est artificiellement compensée par une augmentation de 7% des tarifs depuis le début de l’année. Le taux de fréquentation des classes business et première sont les premières victimes de ces hausses. BA a d’ailleurs annoncée que ces baisses de fréquentations allaient affecter ses objectifs de résultats annuels.
Cependant, dans ce contexte plus que morose, BA doit répondre aux stratégies de prédations de ses compétiteurs directs. En embuscade, Air France-KLM bien-sûr et l’allemande Lufthansa. Ceci sans parler de la montée en puissance de Ryanair qui pourrait bien devenir la quatrième compagnie aérienne européenne d’ici peu de temps. Un concurrent low-costs certes, mais un concurrent britannique et particulièrement actif.
Plusieurs pistes sont actuellement en cours d’exploration par BA. La première est une ouverture accrue notamment sur l’Amérique Latine via la compagnie aérienne espagnole, Iberia. Ce rapprochement est d’ailleurs en bonne voie puisque la fusion devrait être officialisée au printemps. L’affaire n’est pas dans le sac pour autant. Les cours de bourse ont étaient particulièrement chahutés ces derniers temps ce qui complique le calcul des parts. Contrairement au mariage Air France-KLM, les deux compagnies ne seront liées que par un holding.Ceci alors même que le projet de coopération commerciale accrue avec American Airlines semble passer à la trappe.
BA s’est également prononcée en faveur d’un rapprochement avec son homologue britannique BMI. En effet, depuis son acquisition d’un créneau sur l’aéroport d’Heathrow le transporteur est l’objet de tractations diverses. BA donc, mais Lufthansa en coopération avec SAS est également bien positionnée. Ceci grâce à l’alliance Star Alliance qui est déjà un point commun entre les trois compagnies européennes.
Mais la dernière actualité vient de l’annonce faite aujourd’hui même par BA et Quantas Airways. Le britannique et la compagnie du Queensland australien pourrait en effet fusionner dans l’avenir. N’oublions pas que les deux compagnies se connaissent déjà bien puisqu’elles sont partenaires au sein de l’alliance OneWorld. Fin des tractations donc à ce sujet. Reste aujourd’hui à connaître la nature des ces discussions qui pourraient bien arranger les deux transporteurs au regard même des récents déboires enregistrés par la compagnie australienne.
British Airways déploie aujourd’hui les ailes de sa stratégie pour survivre à la crise ainsi qu’à l’expansion de ses voisines européennes. Déjà mise à mal dans l’affaire de l’accord de ciel ouvert transatlantique, BA doit aujourd’hui préparer son avenir de manière à transporter toujours plus de passagers à un meilleur prix.