Le 21 mai dernier, les Forces Spatiales russes ont procédé au tir d'un lanceur Soyouz-2 depuis la base de Plesetsk. La charge utile était constituée d'un satellite de télécommunications militaire d'un type nouveau, appelé Meridian.
Cela a été volontairement peu médiatisé, mais le vol ne s'est pas bien passé. Le troisième étage du lanceur, appelé « Bloc I », s'est arrêté de fonctionner environ trois secondes plus tôt que prévu, ce qui n'a pas permis à l'étage supérieur Fregat d'accomplir sa mission correctement.
En conséquence, le satellite Meridian a été placé sur une orbite plus basse que prévu. On ne sait pas, à l'heure actuelle, quel impact cela aura sur sa mission.
Mais cet incident peut aussi amener les Européens à se poser quelques questions, car la version de Soyouz utilisée pour ce vol est la même que celle qui volera en Guyane (Soyouz-2 étape 1a).
Le TsSKB-Progress, qui produit le lanceur, a d'ores et déjà annoncé que les deux premiers Soyouz « guyanais » étaient prêts et seraient expédiés prochainement à Saint-Pétersbourg, pour être ensuite embarqués vers l'Amérique du Sud.
On ignore si la défaillance a un lien avec les améliorations apportées à la version Soyouz-2, qui n'a pas encore beaucoup d'ancienneté. Car en effet, sur 1690 lancements (et non 1740 et quelques, comme indiqué par Arianespace), seuls six ont été réalisés avec des Soyouz-2, beaucoup plus performants que les lanceurs de génération précédente.
Pour l'instant, Arianespace a choisi de ne pas communiquer sur le sujet.